L’Union des associations européennes de football (UEFA) s’apprête à impulser une nouvelle révolution dans sa prestigieuse Ligue des Champions. Alors que le format à 36 équipes, introduit lors de la saison 2024/25, n’a pas encore livré son verdict, l’instance dirigeante du football européen réfléchit déjà à plusieurs aménagements notables pour l’exercice 2025/26.
Selon les informations relayées par le média allemand Sport Bild, trois mesures sont actuellement à l’étude. Ces réformes, si elles venaient à être adoptées, pourraient profondément remodeler le visage de la compétition reine sur le Vieux Continent. Il s’agit de la suppression des prolongations, de l’avantage au match retour pour les huit premiers et de la protection des clubs d’un même pays jusqu’aux quarts de finale.
Suppression des prolongations (sauf pour la finale)
La première innovation envisagée concerne la phase à élimination directe. L’UEFA songerait à supprimer purement et simplement les prolongations. Ces trente minutes sont souvent éprouvantes pour toutes les rencontres à élimination directe, à l’exception de la finale. En cas d’égalité sur l’ensemble des deux manches, les équipes se départageraient directement aux tirs au but. Ce changement viserait à alléger la charge physique des joueurs, tout en préservant une certaine intensité.
Avantage au match retour pour les huit premiers
Autre modification en perspective : l’instauration d’un avantage significatif pour les huit meilleures équipes issues de la phase de ligue. Ces formations se verraient accorder le privilège de disputer à domicile le match retour des quarts de finale et des demi-finales. Une mesure qui viendrait récompenser la régularité des clubs performants lors de la première phase. Actuellement, seul le huitième de finale offrait cet avantage. L’exemple d’Arsenal, 3e à l’issue de la phase de ligue mais contraint de se déplacer à Madrid puis à Paris lors des matches retour, illustre les limites du système actuel.
Protection des clubs d’un même pays jusqu’aux quarts
Enfin, l’UEFA envisage une protection renforcée des clubs d’un même pays. Aucun d’eux ne pourrait s’affronter avant les quarts de finale, y compris lors des barrages. Une disposition qui viserait à préserver l’internationalisation des confrontations et à éviter des chocs nationaux prématurés, souvent moins attractifs sur le plan commercial et médiatique. Cette mesure, déjà en vigueur lors de la phase de groupes, pourrait ainsi être étendue jusqu’aux quarts, repoussant les classiques européens à un stade plus avancé de la compétition.
Ces propositions doivent encore être soumises à la commission des compétitions de l’UEFA, puis validées par le comité exécutif. Toutefois, leur mise en œuvre dès la saison 2025/26 semble plausible tant elles répondent aux doléances croissantes des clubs, des diffuseurs et des supporters.