Werner Lorant, figure emblématique du TSV 1860 Munich, s’est éteint à l’âge de 76 ans, des suites d’une longue maladie. Ancien joueur de Bundesliga, il a laissé une empreinte indélébile sur les bancs de touche, notamment durant sa période à la tête des Lions de Munich, entre 1992 et 2001.
Avant de briller en tant qu’entraîneur, Lorant a connu une solide carrière de joueur. Il a porté les couleurs du Borussia Dortmund, du Rot-Weiss Essen, de l’Eintracht Francfort ou encore de Schalke 04, inscrivant 46 buts en 325 rencontres de Bundesliga. Il a terminé sa carrière en 2e division avec Hanovre 96. Sur le terrain comme sur le banc, il s’est imposé par son caractère fort et sa rigueur.
Un bâtisseur respecté à Munich
Lorsque l’ancien footballeur allemand Lorant prend les commandes du TSV 1860 Munich en 1992, le club évolue en troisième division. En seulement deux ans, il parvient à ramener les Lions en Bundesliga, puis en Coupe d’Europe. Le point culminant de son passage reste la quatrième place décrochée en 2000, offrant une qualification historique en Ligue des champions.
Bernhard Winkler, ancien capitaine de 1860 Munich, a réagi avec émotion en ces termes : « C’est une très triste nouvelle. J’étais à sa fête d’anniversaire l’année dernière. Il était en voie de guérison. Je suis surpris que cela se soit produit si vite. J’espérais qu’il se remette. Lorant a été l’entraîneur le plus titré des Lions, et cela restera ainsi pendant très longtemps ».
Une personnalité marquante du football allemand
Connu pour son franc-parler et son exigence, Lorant n’a jamais renié son tempérament. Son ancien coéquipier Bernd Hölzenbein confiait : « Chaque fois qu’un adversaire m’agaçait, je le menaçais avec Werner. C’était comme : je vais te lancer Lorant. Et puis la paix est revenue ». Une phrase qui résume bien la réputation de l’homme, toujours fidèle à sa ligne de conduite, y compris en tant qu’entraîneur. « Je ne remplace que si quelqu’un se casse une jambe », disait-il.
Après son départ du 1860 Munich en 2001, il a poursuivi sa carrière d’entraîneur à l’étranger, notamment en Turquie, en Iran, en Chine et en Autriche. Il laisse derrière lui le souvenir d’un bâtisseur passionné, qui a marqué l’histoire du football allemand.
