Chelsea s’est qualifié pour les demi-finales de la Ligue Europa Conférence, mais sans briller. Jeudi soir, les Blues se sont inclinés 2-1 à Stamford Bridge face au Legia Varsovie. Un revers sans conséquence, puisque la victoire 3-0 à l’aller en Pologne (score cumulé : 4-2) avait déjà mis les Londoniens sur les rails. Mais une fois de plus, l’attaque de l’équipe dirigée par Enzo Maresca est restée muette.
Malgré la présence d’un quatuor offensif composé de Nicolas Jackson, Jadon Sancho, Christopher Nkunku et Cole Palmer, c’est le latéral espagnol Marc Cucurella qui a inscrit l’unique but de Chelsea lors de cette rencontre. Une tendance qui se confirme : ce sont souvent les défenseurs et milieux de terrain qui maintiennent Chelsea à flot. Plus tôt dans la compétition, ce sont Enzo Fernández et Reece James qui avaient offert la victoire en huitième de finale aller face à Copenhague (2-0).
Cette inefficacité offensive se reflète également en championnat. Le week-end dernier encore, Cucurella était impliqué dans le but de la réduction du score face à Ipswich (2-2). Deuxième avec seulement trois points de retard sur Liverpool à la mi-décembre, Chelsea est aujourd’hui sixième après la 33e journée, à 22 points du leader. Un effondrement qui s’explique en grande partie par le trou d’air de son secteur offensif.
Une attaque en panne sèche
Cole Palmer, véritable maître à jouer des Blues avec 25 buts et 15 passes décisives toutes compétitions confondues la saison dernière, traverse une période difficile. L’ancien de Manchester City n’a plus marqué depuis 15 matchs, une série étonnante compte tenu de son début de saison exceptionnel, où il avait inscrit 14 buts et délivré 8 passes décisives en seulement quelques mois.
Son coéquipier en attaque, Nicolas Jackson, reste lui aussi muet depuis 12 matchs. Son dernier but remonte au 15 décembre face à Brentford. Il est vrai que l’attaquant sénégalais a été freiné par une blessure qui l’a écarté des terrains pendant près d’un mois, mais son retour n’a pas permis d’inverser la tendance.
Christopher Nkunku, régulièrement aligné avec l’absence de Jackson ne fait pas mieux. L’international français n’a pas trouvé le chemin des filets depuis 8 matchs.
Enfin, Jadon Sancho a mis fin à une disette de quatre mois (21 matchs) sans marquer, en trouvant enfin la faille contre Ipswich dimanche dernier. Un but libérateur, mais encore trop isolé pour relancer une attaque en totale perte de vitesse.
La faute au système de Maresca ?
Jeudi face au Legia Varsovie, les joueurs défensifs ont été les plus sollicités, tant en nombre de ballons touchés que de passes tentées souvent sans projection vers l’avant. Jorgensen, gardien de but de Chelsea ce soir-là, a touché 51 ballons pour 43 passes. Avec Adarabioyo et Badiashile, les chiffres explosent : respectivement 155 touches pour 147 passes, et 142 touches pour 138 passes. Reece James, repositionné ces dernières semaines au milieu de terrain par Enzo Maresca, est le troisième joueur le plus impliqué avec 94 touches et 82 passes, derrière les deux axiaux précités.
À l’inverse, les joueurs excentrés n’ont touché en moyenne qu’une cinquantaine de ballons chacun. Cole Palmer, pourtant maître à jouer de l’équipe, n’a été impliqué que 32 fois dans le jeu. Nicolas Jackson encore moins : 11 touches seulement. Ce déséquilibre illustre les difficultés qu’éprouve l’équipe d’Enzo Maresca ces derniers mois à se rapprocher du but adverse et, par conséquent, la mise au silence prolongée de ses attaquants.
À l’approche du sprint final et des demi-finales européennes, Enzo Maresca va devoir vite trouver des solutions pour réveiller une ligne offensive en manque total d’inspiration s’il veut avoir le soutien des fans