Allemagne foot : L’histoire d’amour entre Vincent Kompany et le Bayern Munich pourrait bien tourner court. Nommé en début de saison pour insuffler un nouveau souffle à l’équipe bavaroise, le technicien belge traverse sa première zone de turbulences sérieuses après l’élimination en quarts de finale de la Ligue des champions face à l’Inter Milan (4-3 sur l’ensemble des deux matchs).
Une élimination qui fait mal
Au terme d’un match retour haletant à San Siro (2-2), le Bayern n’a pas réussi à renverser la tendance après une défaite 2-1 à l’Allianz Arena. Si la prestation munichoise fut loin d’être honteuse, elle n’a pas suffi à effacer les errements du match aller. Pour Kompany, le constat est amer : le rêve d’une finale à domicile s’est envolé.
« Les joueurs ont tout donné, mais les circonstances ne nous ont pas été favorables », a-t-il déclaré en conférence de presse, visiblement touché. L’ancien coach de Burnley a notamment pointé du doigt une cascade de blessures — Neuer, Musiala, Davies, Coman, Upamecano, et d’autres — qui a sérieusement amputé son effectif dans une période charnière.
Le doute s’installe à Munich
Cette élimination s’inscrit dans un contexte plus large de doutes autour de la méthode Kompany. Arrivé avec une réputation flatteuse de bâtisseur de jeu, il peine à convaincre dans un club où seule la victoire compte. En Bundesliga, le Bayern accuse plusieurs faux pas et voit son hégémonie nationale remise en question.
Les critiques fusent dans les médias allemands, et la direction du club, historiquement peu patiente, pourrait rapidement demander des comptes. Si la philosophie offensive de Kompany séduit par moments, les résultats, eux, peinent à suivre.
Une fin de saison sous pression
Avec la fin de la Ligue des champions, la pression s’intensifie sur les épaules du Belge. Le Bayern n’a plus le droit à l’erreur en championnat et devra au minimum sauver l’honneur avec un titre national pour espérer calmer la grogne des supporters.
Kompany le sait : à Munich, l’exigence est permanente, et les états de grâce sont rares. L’ancien capitaine de Manchester City est désormais dos au mur. Seule une fin de saison maîtrisée pourrait lui permettre de regagner un peu d’air… et de crédit.
