Cameroun Foot : Les arbitres menacent de boycotter le championnat. Ils exigent le paiement de trois saisons d’arriérés d’indemnités et annoncent une suspension de leur participation aux compétitions dès le 21 avril.
Nouvelle secousse dans le football camerounais. À moins d’une semaine du lancement officiel des compétitions 2024-2025, les arbitres de football brandissent la menace d’un boycott. Dans une correspondance officielle adressée au président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), l’Association camerounaise des arbitres de football (ACAF) réclame le paiement d’arriérés d’indemnités évalués à 300 millions de FCFA. Faute de quoi, ils suspendront leur participation à toutes les compétitions organisées par la fédération à compter du lundi 21 avril 2025.
Trois saisons impayées, une coupe pleine
Selon le courrier signé par le président national de l’ACAF, la Fecafoot n’aurait pas honoré le paiement des indemnités des officiels pour les saisons 2021-2022, 2022-2023, 2023-2024 et celle en cours. Cette dette accumulée, estimée à environ 300 millions de FCFA, compromet sérieusement les conditions de travail des arbitres, qui dénoncent une situation devenue intenable. Les concernés sont les arbitres et arbitres assistants des championnats professionnels Elite One, Elite Two, ainsi que du championnat de Première Division de football féminin. Tous s’accordent désormais sur un mot d’ordre : plus de matchs sans règlement des sommes dues.
Une décision ferme, mais ouverte au dialogue
Tout en dénonçant le retard chronique des paiements, l’ACAF se veut républicaine et constructive. « Les arbitres camerounais restent ouverts à toute forme de dialogue et de concertation », peut-on lire dans la lettre. L’association réaffirme par ailleurs son attachement au développement du football camerounais, tout en soulignant que cet engagement ne saurait se faire au détriment de la dignité et du respect des droits des officiels.
Une épine de plus pour la Fecafoot
Déjà sous les feux des projecteurs pour divers sujets polémiques, l’exécutif de la Fecafoot, dirigé par Samuel Eto’o, se retrouve une fois de plus interpellé. La gestion des ressources humaines, notamment celle des arbitres, devient un enjeu urgent. Sans règlement rapide de cette dette, les compétitions nationales pourraient être paralysées, entraînant un chaos organisationnel.
