L'incontournable du football africain

Retombées de la Coupe du Monde 2022 : ces mécanismes discriminatoires de  la FIFA

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En annonçant son programme de répartition des bénéfices aux clubs dont les joueurs vont contribuer au succès de la Coupe du monde de football 2022, prévue dès novembre prochain au Qatar, la FIFA semble avoir trouvé la bonne formule pour privés certains dont l’Afrique, des retombées de la fête du football mondial.

La Fédération Internationale de Football Association (FIFA) a annoncé le  11 octobre dernier, l’ouverture des inscriptions de son programme de répartition des bénéfices de la coupe du monde aux clubs. Le programme vise essentiellement, selon la FIFA, les clubs dont les joueurs  vont contribuer au succès de la Coupe du monde de football 2022 qui se joue entre novembre et décembre prochain au Qatar. Les clubs  concernés vont se partager la somme de 209 millions de dollars US, soit un peu plus de 141,4 milliards de Fcfa. « Le montant sera versé dans le cadre du programme de répartition des bénéfices aux clubs ; Une indemnité sera versée en contrepartie de chaque journée passée par un joueur avec sa sélection, préparation incluse ; Pour la première fois, les clubs peuvent déposer leur demande en ligne, via le Panorama du football professionnel de la Fifa », a précisé l’instance faîtière du football mondial dans un communiqué de presse.

Adopté lors de l’édition sud africaine de 2010 ce programme avait été prorogé en 2015 pour couvrir les Coupes du monde de 2018 et 2022.

Dans les détails, les clubs des joueurs convoqués pour le mondial vont bénéficier des retombées journalières. Les indemnités seront allouées  du début de la préparation officielle jusqu’au dernier match dans la compétition Et chaque  club employeur percevra  10.000 dollars US (6,7 millions de Fcfa) par jour. La FIFA a néanmoins précisé que  « cette indemnisation concerne tous les clubs auprès desquels le joueur a évolué au cours des deux années précédant la compétition ». Pour la  Coupe du monde 2018 organisée par la Russie, ce programme avait bénéficié à 416 clubs issus de 63 associations membres.

Seulement le programme mis sur pied par la FIFA semble exclure systématismes les clubs africains. Tout d’abord, l’Afrique est le continent dont la confédération a le plus petit nombre de représentant proportionnellement au nombre d’équipes affiliées. La Confédération Africaine de Football qui compte 54 équipes  n’aura que 5 représentants (Cameroun, Ghana, Sénégal, Maroc, Tunisie) au Qatar, contre le même nombre de  représentants pour l’Asian Football Confederation (AFC) qui compte à peine 46 équipes. L’Afrique par d’office lésé à cause dans cette compétition à cause de cette répartition fantaisistes.

En plus  très peu de joueurs évoluant dans les championnats africains ont la chance d’être sélectionnés pour le mondial. Pour la dernière Coupe d’Afrique des Nations Totalenergies 2021, les 5 pays qualifiés ont à peine sélectionnés 14 joueurs locaux, pour la compétition qui s’est jouée à Yaoundé, la capitale camerounaise. La Tunisie avait mis dans son effectif 11 joueurs  locaux, le Maroc, le Ghana, et le Sénégal n’avaient sélectionné chacun qu’un seul joueur évoluant dans les championnats locaux,  tandis que le Cameroun ne comptait aucun joueur local dans l’effectif d’Antonio Conceicao. Même si ces sélections vont revoir leurs équipes, il est évident que leurs effectifs se sont déjà constituées presqu’en totalité.

En gros les pays  africains qui participent à la compétition au même titre que les autres vont subir la disette imposée par la bande à Infantino. Pourtant ce sont les clubs africains qui ont le plus besoin de la portion congrue financière que versera la FIFA.

Dans son communiqué, la  FIFA a également  précisé que  « cette indemnisation concerne tous les clubs auprès desquels le joueur a évolué au cours des deux années précédant la compétition ».  Une disposition qui suscite également des interrogations.  L’on se demande pourquoi avoir uniquement ciblé les joueurs qui ont passé les deux ans précédant la compétition,  dans le club ? Une question qui ne trouve pas de réponse et laisse penser à une discrimination voulue par l’instance mondiale du football.  

Depuis la diffusion du communiqué du 11 octobre dernier, une question n’arrête de tarauder les esprits. Pourquoi la FIFA veut indemniser les clubs employeurs dont les joueurs prendront part au mondial ? Une question pertinente,  ce d’autant plus que les championnats seront à l’arrêt pendant la compétition.  Pour certains cette compensation financière pouvait s’expliquer si les championnats se poursuivaient et  que l’absence des joueurs pendant le mondial allait impacter sur les performances des clubs. Pour d’autres même s’il arrivait que les championnats se jouent pendant le mondial, la FIFA n’a aucune indemnité à verser aux clubs, qui ont signé l’engagement de libérer les joueurs pendant les  trêves internationales.  

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