C’est sans doute l’équipe révélation de cette 22e édition de la Coupe du Monde. Le Maroc défie les pronostics et bouleverse la hiérarchie préétablie au Qatar. Mais derrière ce succès incroyable des Lions de l’Atlas se cache toute une leçon de vie que Walid Regragui et ses hommes donnent au monde du sport et à l’humanité.
Ils étaient loin d’être cités parmi les équipes en même de passer le premier tour de la Coupe du Monde 2022. Mais plus qu’un exploit, les Marocains réalisent un parcours inédit, si ce n’est peut-être le meilleur de cette édition au Qatar. Menés par Walid Regragui, ils ont passé avec brio la phase de groupes après avoir tenu tête à la Croatie et battu la Belgique.
Tour à tour, ils soumettent l’Espagne et le Portugal à leur diktat pour s’offrir un droit historique de jouer les demi-finales face à la France. Mais au-delà de leur excellent parcours, Romain Saïss et ses partenaires font passer un message plein de leçons à toute l’humanité. Les images laissées après chaque match disputé au Qatar en sont de très belles illustrations.
L’islam, un gage de fierté
Le succès du Maroc, un pays arabe, dans un autre pays arabe qui accueille la Coupe du Monde pour la toute première fois de l’histoire, reste tout simplement particulier. Il l’est encore plus à travers la célébration des joueurs après chaque victoire. Les Lions de l’Atlas ne manquent pas la moindre occasion d’afficher leur fierté pour l’islam, une religion de paix et d’amour. Leur geste « tête contre le sol » en est une parfaite illustration. Une façon de mettre également la religion au cœur de leur succès.
L’importance de la famille
S’il est fréquent de voir des joueurs être assistés lors d’un match par leur famille depuis les tribunes, ce qu’ont montré les Marocains jusque-là a le mérite d’avoir une saveur bien spéciale. L’image la plus belle est sans doute celle laissée par Sofiane Boufal et sa mère. Ceci après la victoire face au Portugal. Le joueur d’Angers a invité sa mère à se rendre sur la pelouse. Les deux se sont offerts un moment de communion en dansant sur la pelouse.
On ne peut qu’admirer l’intensité du regard qu’ils ont échangé : l’amour et la fierté d’une mère faisant face au dévouement de l’enfant qu’elle a vu grandir. Que dire également de ce moment d’émotion entre Youssef En-Nesyri et son père en larmes, symbole de toute une fierté, ou encore Achraf Hakimi dans les bras de sa génitrice ! Des images fortes qui traduisent des leçons de vie.
Pour les Africains et surtout les Marocains, c’est une victoire des traditions et de l’éducation. Celles du respect des parents, des aïeux, des aînés (entre autres). Des principes aujourd’hui bafoués dans plusieurs sociétés.
La confiance en soi et la persévérance
Croire en soi et en ses capacités, c’est sans doute le début d’une série de victoires. C’est aussi la leçon qu’on peut tirer du parcours incroyable des Lions de l’Atlas. Ils étaient partis au Qatar sur la pointe des pieds, mais sont devenus une équipe qui fait trembler de peur ses adversaires. Ce changement de statut, Yassine Bounou et ses partenaires le doivent à leur confiance en soi et surtout leur persévérance. Une capacité de résilience incroyable qui les amène à se transcender pour s’offrir les succès les plus improbables.
Le tawakkul
Si l’on peut tracer ses propres plans, il est de nature à se rendre à l’évidence que le plan de Dieu pour soi est le meilleur. Les Marocains l’ont bien compris et s’alignent derrière leur destin. Le tawakkul, une leçon à tirer du succès marocain. Dans le concept islamique, c’est « la confiance dans le plan de Dieu ». Ils doivent sans doute l’avoir compris dès leur premier match. Ils étaient comme un « David » dans un groupe de deux « Goliath » (Belgique et Croatie). Et si les observateurs prédisaient un échec, le plan de Dieu était bien que le Maroc soit une surprise et une leçon de vie au Qatar.
