La Ligue de football professionnel (LFP) a pris une décision exemplaire. Pablo Longoria, président de l’Olympique de Marseille, a été suspendu pour 15 matchs ferme après ses propos tenus contre l’arbitrage lors du match entre l’OM et l’AJ Auxerre (0-3), samedi dernier. Convoqué ce mercredi au siège de la LFP à Paris, il a été officiellement informé de sa sanction, qui l’empêchera d’exercer ses fonctions au bord du terrain jusqu’à la 5ᵉ journée de la saison 2025-2026.
Le dirigeant espagnol a déclenché la polémique après l’expulsion de Derek Cornelius à la 63ᵉ minute, s’en prenant à Jérémy Stinat, l’arbitre de la rencontre. “Corruption, la vraie corruption”, aurait-il lancé dans les couloirs du stade Abbé-Deschamps, des accusations que la commission de discipline a jugées inacceptables et gravement attentatoires à l’intégrité du corps arbitral.
Une décision pour protéger l’arbitrage
Sébastien Deneux, président de la commission de discipline, a justifié cette sanction en insistant sur la nécessité de défendre l’arbitrage: “Ces propos, avec gravité, sont réitérés et sont souvent tenus au cours des matches. Ils portent atteinte à la sincérité et à l’intégrité du corps arbitral. Sur ce point, la commission entend fermement rappeler que le respect du corps arbitral est un principe intangible sur lequel on ne peut pas transiger. Ces propos portent atteinte à la sincérité du Championnat de France. C’est historique. Le président de l’OM avait déjà été sanctionné cette saison et il avait fait l’objet récemment d’une mise en garde par le conseil national de l’éthique mais il n’a été, à l’évidence, pas tenu.”
La LFP a également souligné que Longoria avait déjà été sanctionné cette saison et mis en garde par le conseil national de l’éthique, sans que cela n’ait manifestement eu d’effet.
Avec cette suspension, Pablo Longoria sera privé de sa place officielle jusqu’au début de la prochaine saison, ce qui pourrait fragiliser la direction du club en pleine intersaison.
