Le sélectionneur national de l’équipe d’Algérie, Vladimir Petkovic, semble opter pour une approche plus dans l’humain que dans le sportif afin de gagner la confiance de son vestiaire.
Même les joueurs les moins expérimentés et les plus sceptiques ont fini par adhérer à sa méthode, désormais appréciée sans réserve par ses propres joueurs. Après Youcef Atal, Riyad Mahrez, Houssem Aouar, et plus récemment Farès Chaïbi, le coach a montré qu’il peut sévir dans certains moments et lâcher prise dans d’autres. Le milieu de terrain international de l’Eintracht Frankfurt l’a appris à ses dépens en ratant plusieurs stages des Verts. Il a, toutefois, salué la manière dont son sélectionneur a réglé le différend, qualifiant ce conflit d’un « abcès à crever » qui n’en était en réalité pas un, mais simplement « un malentendu ». «J’ai eu une discussion avec lui, et cela a été très important. Elle a été bénéfique pour le coach comme pour moi. En début de saison, j’étais performant, mais il ne me sélectionnait pas. Quand ma forme a baissé, il était normal qu’il ne me prenne pas. Je voulais comprendre pourquoi je n’étais pas retenu alors que j’étais bon», a expliqué Chaïbi et d’ajouter : «Comme il l’a fait avec Youcef (Atal), il l’a fait avec moi. C’est agréable d’avoir un coach qui nous soutient dans les moments difficiles».
Atal, Mahrez, Aouar, Chaïbi en ont bénéficié
Cette approche bienveillante est largement appréciée dans un vestiaire où peu d’informations filtrent. Le caractère humain de Petkovic a su unir un groupe qui avait mal vécu la fin abrupte de l’ère Djamel Belmadi et la période de transition qui a suivi. Mais cela ne faisait qu’illustrer mal la personnalité de l’ancien entraîneur de la Lazio de Rome, dont l’empathie avait fait sa réputation à la tête de la Nati, comme en témoigne un ancien collaborateur, Vincent Cavin. Ce dernier, dans un reportage, révélait que le coach est à fond dans le relationnel. «Il paraît sérieux et impose par sa stature. Mais à tous les jeunes joueurs qui ont peur de l’approcher, je leur dis : « Si tu as un problème, tu peux l’appeler au milieu de la nuit »», décrivait-il son ancien patron.
L’Oranais espère toujours un signe du coach
Une clémence assez rare dans le milieu, qui devrait, logiquement, toucher Youcef Belaïli dans les mois à venir. Étincelant avec l’Espérance de Tunis, le capricieux oranais présente, d’ailleurs, tous les atouts et les …défauts pour être le prochain bénéficiaire de la «grâce» façon Petkovic. Il ne serait, en ce sens, pas étonnant de voir l’un des artisans de la conquête de la CAN-2019 débarquer avec son malicieux sourire au Centre technique national de Sidi-Moussa en mars prochain, avant de vanter les mérites de l’indulgence de celui avec lequel il n’a encore jamais collaboré !