Mondial Foot : L’ancien footballeur devenu depuis quelques années consultant pour RMC Jean Michel Larqué a rendu un hommage poignant à Rachid Mekhloufi, décédé à 88 ans. Lors de l’émission « Rothen s’enflamme », le septuagénaire a ému tous les auditeurs à travers quelques souvenirs d’un parcours commun à l’AS Saint-Étienne avec le défunt.
Ému aux larmes, Jean Michel Larqué a partagé plusieurs anecdotes marquant de sa carrière aux côtés du géant du football algérien Rachid Mekhloufi et membre important de la glorieuse équipe du Front de libération nationale (FLN). Dans son témoignage empreint de respect et de tendresse, il a évoqué la demi-finale de (la Coupe de France) 1968 contre Angoulême et la finale qui a suivi. Une rencontre qui est restée gravée dans sa mémoire comme un exemple de bravoure et de talent.
Intégralité de l’anecdote
« Je fais la demi-finale en 68 contre Angoulême qui était en Ligue 2, et vous ne vous rappelez peut-être pas de tout ça, mais qui n’avait pas perdu et on gagne 2-1. J’ai joué la demi-finale à Bordeaux, et pour la finale, c’était le début des événements de mai 1968. Pour la finale, j’avais quelques difficultés à mettre de l’essence dans ma voiture. J’étais étudiant, élève, professeur d’éducation physique à Lyon, et je n’avais pas suivi les derniers entraînements. L’entraîneur m’a dit, ‘Euh Jean Michel, tu ne joueras pas. C’est Rachid qui jouera.’ En finale, on était mené 1-0, et l’ASSE trouve un pénalty. L’arbitre siffle, Rachid prend le ballon et le met au fond. L’arbitre dit qu’il faut rejouer. Rachid repose le ballon et le met encore au fond (1-1, ndlr). Quelques minutes plus tard, une superbe reprise de volée de qui ? De Rachid, oui, de Rachid, il donne la victoire à Saint-Étienne 2-1 et c’était son dernier match. Il était un peu en difficulté avec l’entraîneur de l’époque, Albert Batheux, mais pour son dernier match il avait marqué 2 buts. Milieu de terrain, Manu, milieu de terrain qui a marqué 150 buts pour l’AS Saint-Étienne. 150 buts, incroyable, c’est incroyable. Il était d’une adresse et d’une gentillesse à nulle autre pareil. »
Ces mots prononcés par Jean Michel Larqué en pleurs (presque) résonnent comme un ultime hommage à un joueur d’exception qui a su allier talent et humilité sur le terrain.
