Portée par les performances impressionnantes observées lors du dernier Mondial U17, où six sélections africaines avaient atteint les huitièmes de finale, l’Afrique nourrit de grands espoirs pour la Coupe du monde 2026. Avec un format élargi et des conditions favorables, le continent peut légitimement rêver de qualifier huit de ses neuf représentants pour les seizièmes de finale. Un scénario inédit dans l’histoire.
Un précédent inspirant, la dynamique U17 comme tremplin
Le superbe parcours des nations africaines lors de la Coupe du monde U17 a ravivé le débat sur le potentiel du continent dans les compétitions mondiales. Six équipes africaines avaient alors atteint les huitièmes de finale, un record qui a démontré la progression structurelle des centres de formation, du scouting et du niveau général du football de jeunes en Afrique. Ce résultat, loin d’être anecdotique, sert désormais de référence pour imaginer un exploit similaire chez les seniors.
Si les catégories jeunes ne reflètent pas à elles seules la réalité du football A, elles indiquent néanmoins une tendance claire. L’Afrique n’a jamais disposé d’autant de talents émergents et compétitifs. À l’heure où les sélections travaillent mieux, investissent davantage et exportent massivement leurs joueurs vers les grands championnats, cette dynamique crée un élan d’optimisme rare à l’approche du Mondial 2026.
Mondial 2026, un format favorable, le nouvel horizon des 12 groupes
Le nouveau format du Mondial 2026 ouvre un boulevard pour les nations capables d’être régulières en phase de groupes. Avec 12 groupes, les deux premiers qualifiés d’office et les huit meilleurs troisièmes repêchés, le tableau des seizièmes peut accueillir jusqu’à trois équipes par continent dans une seule poule, et surtout éviter l’élimination précoce des sélections bien organisées mais parfois inconstantes.
Dans ce contexte, l’Afrique dispose de neuf représentants, potentiellement dix si la RD Congo décroche son billet via les barrages intercontinentaux. Et c’est précisément ici que le rêve devient possible. Même si certaines sélections héritent de groupes difficiles, la configuration permet à huit équipes africaines sur neuf d’accéder au deuxième tour. Une performance qui serait tout simplement historique, battant de très loin le record de 2014 où deux équipes seulement (Algérie, Nigeria) avaient franchi la phase de groupes.
Vers une présence africaine massive en phase à élimination directe ?
Sportivement, un « 8 sur 9 » n’a rien d’utopique. Des nations comme le Maroc, le Sénégal, le Nigeria, l’Algérie, la Côte d’Ivoire, l’Afrique du Sud ou encore l’Égypte présentent des effectifs compétitifs, souvent composés de joueurs évoluant dans les grands championnats européens. Les progrès tactiques, la préparation renforcée et l’expérience accumulée ces dernières années en compétitions FIFA renforcent cette tendance positive.
L’éventuelle présence de la RD Congo via les barrages intercontinentaux ajoute une dimension supplémentaire. Si les Léopards se qualifient, ils pourraient eux aussi décrocher une place en seizièmes, profitant d’un tableau élargi et d’un niveau homogène. Au final, à moins d’un effondrement inattendu, toutes ou presque toutes les nations africaines disposent d’une réelle possibilité d’accéder au deuxième tour. Un exploit collectif qui changerait durablement la perception de l’Afrique sur la scène mondiale.






