Considéré comme l’oiseau maudit du football tunisien, Sadok Sassi « Attouga » est sans doute le meilleur gardien de l’histoire de la Tunisie. Il y a eu après lui des gardiens comme Mokhtar Naïli ou encore Chokri El Ouaer, mais aucun d’eux n’est au chevet du talent d’Attouga.
Né à Bab Jedid, le fief du Club Africain, Sadok Sassi « Attouga » a signé son premier contrat avec le club de la capitale. Il a endossé le rôle de gardien où il a excellé dès son jeune âge. Il a grimpé l’échelle avec les équipes des jeunes avant d’être promu en équipe première par l’Italien Fabio Roccheggiani alors qu’il n’avait que 16 ans.
Les débuts à la CAN Ghana 1963
Un an plus tard, il est convoqué en sélection Junior, exactement en 1962. Ses performances lui ont permis de décrocher une place avec l’équipe nationale A, prenant la place de l’habituel titulaire à l’époque, Mohamed Kanoun, lors de la Coupe d’Afrique des Nations Ghana 1963. Il a encaissé un but contre le Ghana (1-1) et quatre face à l’Ethiopie (2-4).
Attouga a été encore une fois le gardien numéro un lors de la CAN 1965 jouée en Tunisie. Il a aidé la sélection tunisienne à atteindre la finale, avant de perdre contre le Ghana (3-2). Un mauvais souvenir pour lui. Vainqueur de cinq championnats et de neuf Coupes Nationales, il a fait les beaux jours du Club Africain, sans jamais réussir à gagner un trophée avec la sélection.
Le coup bas de Chetali au Mondial 1978
Appelé pour jouer à la Taça Independencia au Brésil, Attouga est considéré comme un des meilleurs de la CAF. Il est revenu à la Coupe d’Afrique des Nations en 1978 durant laquelle il a été éliminé par le Ghana, pays hôte. A l’âge de 33 ans, il a enfin l’occasion de jouer la Coupe du Monde en 1978, mais Abdelmejid Chetali lui préfère le jeune Mokhtar Naïli qu’il devance pourtant dans la hiérarchie en club.
C’était le clap de fin avec la sélection, s’ensuit le dernier épisode, un an plus tard, avec le Club Africain, dans un match contre la Jeunesse Sportive Kairouanaise en 1979. Il quitte après avoir joué 415 matchs officiels sous le maillot clubiste, soit le record pour cette équipe.
Avec ses 116 capes avec la Tunisie, Attouga a voulu remporter un titre sous le maillot des Aigles de Carthage. Mais malgré ses belles parades et son charisme dans le but, il est resté sur sa soif. Attouga est parmi les rares joueurs ayant réussi à réconcilier les frères ennemis, le CA et l’EST autour de lui. Tout le monde le considère comme le meilleur de tous les temps, sans discussion !