La sortie prématurée de la CAN organisée au Cameroun a laissé des séquelles. La descente aux enfers pour les Verts ne faisait que commencer car une autre déconvenue allait frapper de plein fouet la maison algérienne.
L’année 2022 restera à tout jamais gravé dans les mémoires des puristes à cause d’un cuisant échec. L’élimination du Mondial 2022 restera comme une tâche noire dans les annales du football algérien. L’Algérie a brillé par son absence lors de la phase finale de la Coupe du Monde qui s’est déroulé au Qatar. Un véritable fiasco car les algériens avaient de réels ambitions de marquer les esprits lors de cette grande manifestation mondiale. Une seule étape séparait l’Algérie de Doha. L’objectif était d’évincer sa bête noire, le Cameroun des barrages. Un adversaire qui était largement dans les cordes des protégés de Djamel Belmadi.
Et pourtant, les Verts, blessés de leur dernière déconvenue lors de la CAN 2022, vont retrouver le stade de Japoma qui ne leur a pas porté chance durant le tournoi continental. Ils avaient à cœur joie d’effacer cette terrible participation en battant les Lions Indomptables dans leurs propres tanières. Jamais, auparavant, l’Algérie n’a réalisé un tel exploit en terre camerounaise.
L’entraîneur algérien Djamel Belmadi n’avait pas d’autres choix que d’opérer une véritable révolution au sein de son effectif histoire de remobiliser ses troupes. Et cette manière de faire à porter ses fruits.
Le 25 mars 2022, les combattants du désert vont bousculer cette équipe camerounaise, parvenant même à remporter ce premier round par la petite des marges, sur une réalisation du meilleur buteur de l’histoire, à savoir, Islem Slimani. La route vers le Qatar était désormais grande ouverte pour les camarades de Belaili car il leur a suffit de négocier positivement le deuxième round dans l’antre de Tchaker, jadis le jardin fétiche de la sélection algérienne.
Les Verts se voyaient déjà au Qatar. Mais le football réserve parfois des surprises et qu’elle suprise.
Karl Toko Ekambi écarte l’Algérie du Mondial à la dernière seconde
Pour avoir dignement représenté l’Afrique en 1982, 1986, 2010, sans oublier la mémorable participation au Mondial Brésilien sous le règne de Vahid Halilhodzic, l’Algérie ne pouvait rater le wagon en partance pour le Qatar après avoir déjà manqué, la Russie, en 2018.
En ballottage très favorable, notamment après la victoire acquise à Japoma Stadium vendredi, les Verts de Djamel Belmadi vont carrément sombré au stade Mustapha Tchaker. Et malgré un arbitrage vicieux du très contesté Bakary Gassama, l’équipe nationale a perdu la qualification au Mondial du Qatar à la toute dernière minute des prolongations.
Pourtant, ils tenaient des deux mains leur ticket qualificatif au Qatar après l’entrée en jeu de Touba qui a remis les deux équipes à égalité, sachant que les Lions indomptables avaient surgi en inscrivant un but signé Chopou Moting, entaché d’une faute sur le gardien Raïs Mbolhi.
Mais les Algériens vont craqués dans les ultimes secondes des prolongations après un but assassin de Karl Toko Ekambi (120’ +2). Un scénario catastrophique pour la bande à Belmadi complètement terrassés et en pleurs après cette triste élimination.
L’objectif de prendre part à la Coupe du monde 2022 est parti en fumée, sachant que le sélectionneur national Djamel Belmadi ambitionnait de participer au plus grand tournoi mondial en tant qu’entraîneur. Mais le rêve s’est brisé sous le ciel de Blida lors d’une soirée cauchemardesque et frustrante à la fois. Et le coach national Djamel Belmadi ne pouvait cacher son amertume. “Nous avons essayé de faire évoluer cette équipe, nous adapter parfois à des matches particuliers.
Parfois ça marche, parfois pas. Chaque match a sa vérité. À un moment donné, j’étais sur un système et on m’a dit pourquoi vous attacher à ce système-là. D’autres fois, je changeais et on me disait pourquoi changer de système de jeu. Aujourd’hui, nous sommes éliminés du Mondial et vous avez la possibilité de tout dire, de tout remettre en question si vous le voulez.
C’est facile dans une situation pareille de tout remettre en question.” “Nous avons tout fait pour ce peuple. C’était le plus important pour nous. Nous sommes tout simplement effondrés parce que nous estimons que nous avons tout fait, tout essayé. Tout ce que nous avons fait. Nous l’avons fait avec le cœur. Je me demande ce que nous pouvions faire de plus.
Nous étions impliqués 24h sur 24. Sur ce match barrage, nous avons travaillé avec beaucoup de professionnalisme et beaucoup de confiance ces deux derniers mois. Nous avons mis notre vie entre parenthèses pour ce succès, avant tout pour notre pays. Il n’y avait que cela qui me motivait plus même qu’une déception personnelle de ne pas jouer le Mondial car la seconde situation était vraiment secondaire pour moi », avait indiqué Belmadi qui, avait durant un certain moment, maintenu le suspense par rapport à son avenir avant de prendre la décision de poursuivre son aventure avec l’Algérie avec comme objectif se qualifier dans quatre ans au Mondial 2026.
