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Renouvellement des Ligues – Algérie : Quand la FAF est hors-la Loi

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Les ligues de wilaya ont entamé le renouvellement de leurs organes dans un mépris totale de la réglementation et devant le silence complice de la tutelle.

Les Ligues de football de wilaya ont entamé le processus de renouvellement de leurs organes exécutifs sans se soumettre à la réglementation en vigueur, à savoir la mise en conformité avec les textes de loi de la république.

Contrairement à la note méthodologique du ministère de la jeunesse et des sports et la circulaire du ministre n°02 du 25 mai 2024, la fédération s’est mise au-dessus des lois en procédant selon ses propres Statuts qui datent de 2011 et qui n’ont pas été en conformité avec les décrets exécutifs n°22-309 et n°22-310 du 12 septembre 2022. Le premier modifiant et complétant le décret exécutif n°14-330 du 27 novembre 2014 fixant les modalités d’organisation et de fonctionnement des fédérations sportives nationales ainsi que leur statut-type (pages de 5 à 9) et le second modifiant et complétant le décret exécutif n°16-153 du 23 mai 2016 fixant les dispositions statutaires relatives aux dirigeants sportifs bénévoles élus (pages 9 et 10).

Pourtant, le directeur général des sports du MJS, Mustapha Hassani, a insisté, à travers des courriers adressés à la FAF, sur le respect des procédures à savoir la mise en conformité de la fédération suivie de celle des ligues, avant que ces dernières ne procèdent à leurs assemblées générales ordinaires (AGO) puis à leurs assemblées générales électives (AGE).

Or, plusieurs ligues de wilayas, comme celles d’Oran, Djelfa, Saïda, Biskra et autre Sétif, ont organisé des AGEX non pas pour mettre en conformité leurs statuts, mais plutôt en intégrant les … experts ! Ensuite, il s’agira d’organiser des AGO puis des AGE avec une forte possibilité de voir ces mêmes experts accéder aux postes de présidents.

Ce processus est couplé au fait que 23 présidents de ligues dont le mandat se termine (Oran, Relizane, Mostaganem, Aïn Témouchent, Saïda, Tissemsilt, El-Bayadh, Nâama, Djelfa, Batna, Aïn Defla, Biskra, Bordj Bou-Arréridj, M’sila, Khecnhela, Guelma, Sétif, Annaba, Médéa, Bouira, Tipaza, El-Oued) n’ont pas le niveau universitaire pour se porter candidats à leur propre succession, comme exigé par les nouveaux textes (articles 12 et 13 du décret exécutif n°22 – 310).  

Selon certaines indiscrétions, le directeur général des sports, qui veut à tout prix appliquer la réglementation, n’est pas en accord avec son propre ministre qui aurait permis à la FAF d’opérer selon ses anciens statuts, alors qu’un document a été transmis (voir ci-après) aux Ligues qui rappelle les Statuts de la FAF amendés à une date qui reste à déterminer car tout simplement cette dernière ne s’est pas encore mise en adéquation avec les textes de loi. 

Une situation ubuesque qui met la FAF hors-la-loi et suscite l’indignation de plusieurs acteurs, y compris des membres du parlement dont le député Ahmed Rabhi qui a transmis une question orale pour le ministre Abderrahmane Hammad, attendu demain à l’hémicycle pour apporter les réponses nécessaires à ces transgressions et à ses passe-droits dont jouit la fédération algérienne de football, la seule à ne pas se soumettre aux lois de la république.

Même les médias observent un silence complice, y compris les habituels défenseurs de la légalité et chantres du respect de la réglementation qui, dans un passé, bien récent brandissaient à coups d’articles et d’apparitions sur les différents plateaux, le spectre de la menace et le bâton de la dénonciation systématique.

Ce n’est plus, malheureusement, pas le cas aujourd’hui, car roulant pour les cercles régnants et détenteurs des rênes du sport en Algérie.  

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