Espagne Foot : Le Real Madrid de Xabi Alonso traverse une période sombre avec une nouvelle défaite en Ligue des Champions mercredi face à Manchester City. Entre résultats décevants, vestiaire agité et hécatombe de blessés, l’entraîneur espagnol se retrouve plus que jamais sous pression. La question que tout le monde se pose, c’est: est-ce que Xabi Alonso est capable de s’en sortir ?
Un mois de décembre catastrophique
Le Real Madrid vit l’un de ses pires passages depuis plusieurs saisons. Avec seulement deux victoires sur les huit derniers matchs de Liga, une déroute 2-0 à domicile contre le Celta Vigo, marquée par deux expulsions et un revers 2-1 face à Manchester City en Ligue des Champions, la dynamique est alarmante. Les Madrilènes comptent désormais quatre points de retard sur le FC Barcelone, un gouffre pour un club habitué à dominer la compétition domestique.
La situation est aggravée par une série de blessures exceptionnelles : huit joueurs sont indisponibles, dont presque toute la défense titulaire. Mais si l’effectif est amoindri, les supporters et observateurs pointent aussi des lacunes tactiques et un collectif qui peine à exister.
Un style trop rigide pour le vestiaire ?
Xabi Alonso avait pourtant été accueilli en héros en mai dernier, fort de son titre invaincu en Bundesliga avec Leverkusen en 2023-2024. Il arrive avec une idée forte : discipline collective, pressing intense et organisation stricte, à l’opposé du style plus libre de Carlo Ancelotti.
Mais ce changement brutal se heurte à un vestiaire habitué à davantage d’autonomie. Les tensions sont palpables : Vinícius Júnior refuse de prolonger sous ce régime jugé trop strict, Federico Valverde s’est montré agacé.
Sur le terrain, le 4-3-3 d’Alonso montre des limites : Aurélien Tchouaméni se retrouve isolé au milieu, les transitions manquent de fluidité, et l’attaque n’a plus le naturel dévastateur d’antan, même si Madrid domine en récupérations hautes en Liga.
Un sursis… et un match décisif
Malgré la tempête, plusieurs signaux positifs offrent un mince répit à Alonso. La défaite contre City peut être jugée « encourageante » : un but précoce de Rodrygo, une seconde période volontaire et un comportement jugé exemplaire du groupe. Jude Bellingham et Rodrygo ont publiquement soutenu leur coach, ainsi que plusieurs supporters, accusants davantage certains joueurs que l’entraîneur.
Florentino Pérez, souvent impitoyable en période de crise, lui aurait même accordé un sursis. Mais le calendrier ne pardonne pas : le match de Liga contre Alavés, ce dimanche 14 décembre, pourrait décider de son avenir. Une nouvelle contre-performance signerait très probablement son départ.
Face à cette urgence, Alonso doit adapter son système sans renier sa philosophie. À 44 ans, il connaît le Real et possède l’expérience des reconstructions difficiles. Une réorganisation de l’effectif, voire des départs majeurs, pourrait aider Alonso, tandis que le retour attendu des recrues Dean Huijsen et Trent Alexander-Arnold promet d’apporter de la stabilité. Xabi avec un effectif moins compétitif a déjà réalisé l’exploit d’être champion devant le Bayern Munich en Bundesliga avec Leverkusen. Immédiatement, l’objectif sera de réussir à canaliser le vestiaire madrilène pour un meilleur rendement.
Mais une chose est sûre : Pérez n’attendra pas longtemps. Alonso doit réagir, et vite.






