La rencontre de dimanche dernier entre le Real Madrid et le Celta Vigo aurait dû rester dans les mémoires pour son intensité sportive. Elle restera surtout comme un triste exemple de la dégradation des relations entre certains joueurs madrilènes et le corps arbitral. Pendant une bonne partie du match, l’arbitre de la rencontre a été la cible d’un comportement répétitif, limite, et parfois ouvertement irrespectueux de la part de plusieurs Merengues.

Qu’un arbitre soit contesté, c’est une constante dans le football moderne. Mais la manière s’est révélée problématique. Dès les premières décisions litigieuses, les Madrilènes s’en sont pris à l’homme en noir, multipliant les gestes d’agacement, protestant bruyamment à chaque coup de sifflet un peu défavorable ou non. Certains cadres de l’équipe ont même insisté à plusieurs reprises, suivant l’arbitre de longues secondes pour continuer la discussion, allant bien au-delà d’une simple demande d’explication. Au lieu d’apaiser les débats ou de se concentrer sur le jeu, eux qui prétendent toujours être un modèle, ils ont choisi l’affrontement verbal, souvent théâtral, parfois intimidant.

Un comportement agaçant

Ce manque de fair-play n’est pas passé inaperçu. Les jeunes joueurs, voyant les leaders protester en continu, ont adopté les mêmes réflexes, à l’image d’Endrick qui a écopé d’un carton rouge sans jouer, créant une atmosphère tendue sur la pelouse. À chaque contact, à chaque faute, les bras se levaient, les regards se chargeaient, les reproches fusaient. Le match, qui aurait pu être un affrontement tactique intéressant, a été parasité par une succession de scènes inutiles. Pire encore, ces attitudes ont entretenu une pression constante sur l’arbitre, à la limite du harcèlement sportif. Une manière de jouer qui n’honore pas un club de ce standing.

Une fin de match houleuse

Déjà sous tension tout au long de la rencontre, la relation explosive entre les Madrilènes et l’arbitre a culminé dans un final totalement houleux. Résultat, 10 cartons distribués, dont trois rouges dans les dernières minutes. Le Real, incapable de contenir sa frustration, a multiplié les protestations, les gestes d’humeur et les contestations virulentes. L’arbitre, débordé mais ferme, a fini par sanctionner en cascade. Les Merengue ont fini la rencontre à 9 contre 11, image rare mais révélatrice du climat délétère installé sur la pelouse. Même Xabi Alonso en eut pour son compte. Une fin de match chaotique qui pose encore une fois la question du comportement madrilène face à l’autorité arbitrale.

Le Real Madrid aime se présenter comme l’institution modèle du football européen. Mais ce week-end, l’image renvoyée était tout sauf exemplaire. Le respect de l’arbitre, aussi imparfait soit-il, reste un fondement indispensable du football. Certes, l’arbitrage peut connaître des erreurs, mais chercher systématiquement l’affrontement ne fait qu’alimenter les tensions et décrédibiliser le jeu. Dans un contexte où la Liga tente de redorer l’image de ses arbitres et d’améliorer la communication entre joueurs et officiels, l’attitude des Madrilènes tombe particulièrement mal.