Pérou Foot : Carlos Silvestri est aujourd’hui considéré comme la première option pour diriger la sélection péruvienne. L’ancien gardien de but devrait diriger la Bicolor lors des matchs amicaux d’octobre et novembre.
L’entraîneur péruvien, qui a déjà travaillé avec les sélections de jeunes et qui officie actuellement au sein de la VIDENA, apparaît comme la solution la plus accessible pour la Fédération péruvienne de football (FPF). Une décision qui ne surprend qu’à moitié, tant la FPF semble privilégier ses propres ressources en interne pour faire face à l’urgence.
Ce choix fait toutefois réagir. Certains observateurs parlent d’un manque de planification et d’une certaine improvisation à la tête de la Blanquirroja. Après les départs successifs et les intérims provisoires, la sélection nationale semble engluée dans une instabilité chronique qui ne rassure ni les joueurs, ni les supporters.
Le Pérou traverse une période sportive compliquée. Ses résultats en éliminatoires et en matchs amicaux n’ont pas convaincu, et l’absence d’un projet clair au niveau du banc a fragilisé l’environnement de travail. Si Silvestri venait à être confirmé, il aurait la lourde tâche de motiver un groupe en manque de confiance, tout en sachant que son mandat ne serait probablement que temporaire.
La FPF, de son côté, justifie ce choix par la nécessité d’assurer une continuité interne. Silvestri connaît déjà la structure, certains joueurs, et pourrait assurer une transition sans bouleverser l’organisation existante. Mais cette logique « maison » est perçue par une partie du public comme un signe d’impuissance à aller chercher un entraîneur de renom ou à élaborer un projet sérieux.
Les matchs d’octobre et de novembre seront cruciaux pour la Blanquirroja. D’une part, ils permettront de tester de nouveaux profils et de donner du temps de jeu à des éléments en manque de rythme. D’autre part, ils serviront d’indicateur sur la capacité de la sélection à se reconstruire avant les échéances plus sérieuses de 2026.
Si Silvestri est confirmé, il devra composer avec des attentes contradictoires : offrir des résultats positifs malgré le statut d’intérimaire, redonner de la confiance au groupe, mais aussi supporter les critiques inévitables liées à une nomination vue par beaucoup comme « par défaut ».
Adjao ALI