Trois matchs en trois jours, plus de 50 depuis le début de saison, la pelouse du stade du 5 juillet 1962 fait l’objet d’une surutilisation incroyable, au moment où deux autres stades de la capitale sont fermés : Douéra et Baraki !
Mardi, le stade du 5 juillet 1962 avait accueilli le match USM Alger – Paradou AC (1 à 1), le lendemain, mercredi, c’était au tour de MC Alger – JS Saoura (1 à 0) et le surlendemain, ce jeudi, c’est sous une pluie battante que s’est disputée la rencontre CR Belouizdad – CS Constantine (0 à 2) !
Quel stade au monde peut accueillir une telle programmation infernale et quelle pelouse, la meilleure soit-elle, peut supporter une telle charge d’utilisation ? Seul apparemment le temple olympique algérois qui est capable de le faire, ce qui pourrait lui permettre de figurer dans le livre Guinness des records.
Sans aucun doute, car avec 56 matchs joués depuis le début de la saison 2024/2025 et déjà 17 rien qu’en ce début d’année 2025, la pelouse risque gros de se détériorer davantage, comme l’a souligné l’un des responsables chargés de l’entretien.
Si ce dernier s’est dit satisfait du travail qu’entreprend quotidiennement l’équipe des techniciens de ce stade, il ne comprend pas, par contre, l’attitude de la Ligue de football professionnel (LFP) et des clubs, voire la fédération, de se concentrer rien que sur le stade du 5 juillet 1962, alors que deux autres enceintes sont prêtes à accueillir des matchs, à savoir Nelson Mandela de Baraki et Ali Ammar de Douéra.
Ce dernier devait d’ailleurs rouvrir ses portes mardi pour le match MC Alger – JS Saoura, mais la visite quelques jours auparavant du ministre de l’Habitat, des travaux publics et de la ville, Karim Belaribi, et son homologue des Sports, Walid Sadi, a changé la donne.
En effet, AFU a appris de source bien informée que le stade Ali Ammar ou Ali La Pointe devrait être confié à une société spécialisée relevant du groupe Sonatrach qui se chargera de la gestion et de la rentabilisation de cette enceinte flambant neuve qui n’a accueilli qu’une seule rencontre, celle du dernier préliminaire de la Ligue des Champions entre le Mouloudia d’Alger et l’US Monsatir, avec les incidents que l’on connaît.
En attendant donc que les lampions de ce stage soient rallumés de nouveau, les regards se tournent vers Nelson Mandela qui est prêt à abriter n’importe quelle rencontre. C’est en tous les cas l’information recueilli auprès du nouveau responsable de ce stade, Brahim Boudiaf.
Pour le moment, seul le club du Paradou AC s’est rapproché de la direction de ce stade pour savoir s’il était possible de domicilier les matchs de son équipe, surtout que du côté de l’Office du complexe olympique Mohamed Boudiaf, la direction du stade du 5 juillet 1962 a saisi le ministère des Sports pour le sensibiliser quant au risque d’endommager la pelouse et compromettre la suite de la saison qui s’annonce d’ores-et-déjà très chargée.
Soulager le gazon du mythique stade olympique devient aujourd’hui plus qu’une urgence, un acte de gestion salvateur pour préserver le terrain, surtout après les trombes de pluie qu’il a reçu durant le match CR Belouizdad – CS Constantine.