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Passage de Belaili au MC Alger : Joies, déceptions et mauvaises histoires…

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Belaïli Coupe d'Algérie MC Alger

L’été dernier quand Abdelhakim Hadj Redjem a réussi à convaincre le clan Belaili de rallier le Mouloudia d’Alger, toute l’Algérie du football commençait à spéculer sur les réelles motivations des Belaili à opter pour le Doyen des clubs Algériens et pas un autre, en Algérie ou à l’étranger.

Un transfert qui semblait irréalisable d’autant plus que l’international Algérien a vécu trois saisons pleines de paradoxes entre les championnats d’Arabie Saoudite, le Qatar et la France. C’est dans ces pays où le natif des Amandiers à Oran a connu le meilleur et le pire à la fois.

Très apprécié durant ses premiers pas au Ahli Djeddah, au Qatar SC, à Ajaccio et Brest, le numéro 10 des Verts ne parviendra point à capitaliser la sympathie et l’émerveillement des fans de ces clubs. Quelques caprices, des propos maladroits et des escapades irréfléchies justifieront les remontrances de ses employeurs. Il quittera le Ahli Djeddah avec fracas en laissant trainer une affaire à la FIFA, puis le Qatar pour des déclarations déplacées qui irriteront les propriétaires de Qatar SC et mettra en colère ses patrons respectifs du club corse puis en Bretagne suite à des fugues de nostalgie pour sa ville natale et ses soirées enflammées.

Frisant le licenciement, Belaili ne laissera pas de souvenirs indélébiles parmi les galeries respectives des clubs fréquentés depuis la CAN 2019. Fiasco sur scandale et des histoires à ne pas en finir furent son pain quotidien depuis le sacre africain au Caire.

Alger pour oublier le passé et se rapprocher des Verts

C’est donc à la lumière de tous ses déboires que l’histoire algéroise de Belaili devenait possible. Le CR Belouizdad lui a offert un pont d’or, l’USM Alger voulait le récupérer à moindre coût mais c’est au Mouloudia d’Alger que Belaili voulait évoluer. C’est un club mythique, avec un public en or et des moyens plus importants. Hadj Redjem n’en croyait pas ses oreilles en entendant le « OK » de Hafid Belaili. Deux saisons de contrat pour un salaire stratosphérique pour un joueur du championnat local et des ambitions individuelles bien précises.

Belaili voulait briller pour réprendre sa place en sélection. Et poncer son image altérée par ses passages à rebondissements en Arabie saoudite, le Qatar et en France. Le début de l’aventure Mouloudéenne n’ était pas simple. Le joueur arrive parmi les dernières recrues au Château-du bois-Guy à Rennes. Beaumelle s’en occupera personnellement de lui. Le joueur, malgré une forme physique aléatoire, fait le spectacle. Il empile les buts et délivre les offrandes à volonté.

Au retour à Oran, pourtant, une mauvaise soirée a failli tout remettre en cause. Belaili se bagarre avec quelques délinquants devant le domicile familial et en blesse grièvement l’un d’eux. Le risque de prison est réel mais le joueur s’en tire à bon compte. L’histoire ne dira pas comment Belaili est passé entre les mailles du filet et de la justice…

La reprise des entraînements avec les Vert et Rouge montre une vedette accablée, à la limite de la dépression. Les dirigeants du MC Alger seront encore là pour protéger le nouveau chouchou des chnawas. La saison démarre et les exploits du génie font oublier un tant soit peu ses vieilles histoires…
La succession des bons résultats, et l’apport gigantesque du joueur dans cette réussite, vont mettre fin au déluge de critiques qui s’abattait et sur le joueur et la direction de Hadj Redjem.

Belaili est parvenu à enchaîner et à enchanter le peuple Mouloudéen mais surtout Djamel Belmadi qui n’a jamais pensé l’abandonner à son triste sort. Rappelé chez les Fennecs, Belaili a réalisé ce qu’il est venu chercher au MCA. Les portes de l’étranger devenaient à nouveau grandes ouvertes. En secret, le clan Belaili s’activait à tâter le terrain pour voir qui sont les postulants intéressés par le talent de Youcef. Hamdi Meddeb sera le premier à mordre à l’hameçon. Il voulait certes avoir Belaili dès l’hiver dernier mais savait que contractuellement, il sera difficile de trouver un accord avec la partie Algérienne.

Le contrat de Belaili stipulant notamment que le joueur peut quitter le Mouloudia d’Alger à condition que l’offre arrive de l’étranger après la première saison et la réalisation du principal objectif : le titre de champion.

Une deuxième moitié de saison « bidon »

Auteur d’une phase aller exceptionnelle, Youcef Belaili n’était plus le même à son retour de la Coupe d’Afrique des nations en Côte d’Ivoire. Un but à Béchar, deux buts en coupe d’Algérie face à l’USM Khenchela et au WA Tlemcen, un autre à Khenchela et enfin un doublé face au MCO seront ses statistiques durant la seconde moitié de la saison durant laquelle Belaili a connu bien de déboires.

Exclusion à Sétif, accrochages avec les arbitres et ses adversaires et des frasques à chaque match joué au stade du 5-juillet et la remontée sur scène des affaires de la FIFA faisaient partie intégrante de son parcours. Ses comportements de stars capricieuses ont fini par diminuer de son estime chez les supporters du Mouloudia d’Alger qui n’ont pas aimé ses déplacements au stade en famille et non pas avec le reste des joueurs et ses soirées enflammées à Oran et dans les studios de Djalil Palermo.

La dernière soirée à la veille de la finale de la Coupe d’Algérie face au CR Belouizdad a définitivement « enterré » Belaili. Son désir de quitter le club dès cet été n’aura fait que confirmer les appréhensions exprimées l’été dernier. Et vouloir imposer son frère cadet Farès comme pièce essentielle dans le groupe de Beaumelle ajoutait à ce désamour naissant. Le faucon pèlerin n’avait plus de place dans le cœur des Mouloudéens.

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