L’arbitrage dans les ligues nationales du Nigeria est devenu l’un des problèmes affectant le développement du football au Nigeria, plusieurs cas de mauvais arbitrage étant attribués aux officiels de match. Peut-être que le problème d’un mauvais arbitrage dans la NPFL aurait été minime si le système VAR était sur les terrains.
La saison 2022/2023 de la Ligue nigériane de football professionnel, qui a atteint la quatrième semaine de match, a déjà commencé à ressentir la chaleur d’un mauvais arbitrage, puisque trois officiels de match ont été suspendus pour un mauvais arbitrage. La vidéo du but marqué par Niger Tornadoes contre les champions en titre Rivers United à Port Harcourt, qui a finalement été refusé par l’arbitre central Faro Abdulrahman lors de la troisième semaine de match, est devenue virale, les critiques appelant à la tête de l’arbitre et tous insistant sur le fait que c’était un but.
Peut-être que si la VAR devait être présente, une consultation aurait été faite pour soit justifier la décision de l’arbitre, soit lui faire revoir sa décision. Mais en l’absence de la vidéo, les voix des fans se sont levées et l’arbitre fait désormais face à des mesures disciplinaires comme au moment de ce rapport.
Pourquoi la VAR a-t-elle été introduite par la FIFA ?
Fondamentalement, l’instance dirigeante mondiale du football, la FIFA, qui a introduit l’arbitre assistant vidéo (VAR) dans le football en 2016, souhaite réduire l’attention portée aux arbitres et limiter l’impact que des décisions litigieuses auraient sur le résultat d’un match. Avec l’introduction de la vidéo, la FIFA est d’accord avec le fait que les humains (les arbitres) pourraient commettre des erreurs de jugement. Mais avec l’aide du système VAR, ils pourraient annuler leur décision et prendre une décision différente de la première, ce qui pourrait les disculper de l’erreur et toujours être dans le meilleur intérêt du jeu.
La VAR et le football en Afrique
Depuis son introduction, la VAR a fait sa présence dans trois ligues nationales de pays africains, à savoir le Maroc, l’Afrique du Sud et l’Égypte, tandis que le géant de l’Afrique, le Nigeria, est ostensiblement absent de la liste des pays disposant du système VAR.
Une publication de la Ghana Football Association il y a deux ans intitulée Process For Implementation of VAR Begins, a déclaré la volonté de la FA du Ghana de mettre en place le processus de VAR dans sa ligue nationale et la publication a en outre ajouté que la FIFA déclare que « d’ici les trois prochaines années, la VAR doit aller à toutes les associations membres et donc toutes les associations membres doivent commencer à accepter ce concept et le laisser faire partie de notre football ».
Plus encore, l’instance dirigeante du football continental, la CAF, a emboîté le pas, introduisant le système VAR dans les tournois continentaux. La VAR a été utilisée pour la première fois lors de la Coupe d’Afrique des Nations lors des quarts de finale de l’édition Égypte 2019. Par la suite, tous les matches de la CAN 2021 organisée par le Cameroun avaient la VAR en place, confirmant que le système est venu pour rester dans le football africain.
Pourquoi la VAR n’est pas au Nigeria ?
L’absence de VAR dans la ligue nationale du Nigeria est toujours une source d’inquiétude pour beaucoup. En 2022, lorsque la NFF disposait d’un budget de 1 256 758 296 de nairas du ministère des Sports, il était utilisé pour les frais généraux et les projets d’immobilisations. Outre la subvention obtenue du ministère des Sports, la NFF a toujours obtenu des fonds de la FIFA, de la CAF et de partenaires privés, mais il n’y a aucun rapport indiquant qu’il existe un plan de VAR dans l’un de ces fonds.
Les efforts déployés pour obtenir le point de vue du président de la Fédération nigériane de football (NFF) Ibrahim Gusau ont été vains, car il n’a pas encore répondu aux messages qui lui ont été envoyés, même s’il est confirmé qu’il les a lus. Cependant, l’installation d’un système VAR dans un stade est estimée à 6,2 millions de dollars américains (environ 2,9 milliards de nairas), ce qui laisse la Fédération nigériane dans une situation de recherche d’environ 30 milliards de nairas si 10 systèmes VAR doivent être installés dans 10 stades.
La VAR donnerait certainement de la crédibilité à la NPFL si elle était installée, et le comité de gestion intérimaire qui a jusqu’à la fin de la saison abrégée 2022/2023 doit nécessairement faire un effort conscient pour inclure le système VAR dans les recommandations avant de passer le relais pour permettre à la NFF d’examiner de manière critique les problèmes affectant la VAR et commencer à planifier en conséquence.
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