Le championnat de France de Ligue 1, estampillé à partir de cette saison 2024/2025 McDonald’s, a débuté dans une grosse cacophonie à cause du nouveau diffuseur DAZN qui a boosté le recours au piratage.
Vendredi soir, c’était écran noir chez les détenteurs de démodulateurs IPTV en Algérie, et certainement ailleurs, au moment où allait démarrer le premier match du championnat de France de Ligue 1 McDonald’s opposant Le Havre au Paris SG. Le flux a mis plusieurs heures à revenir, et chacun aura compris que c’était une réaction à la forte demande des consommateurs de flux pirates qui était, en fait, une réponse à l’offre jugée onéreuse du nouveau diffuseur DAZN.
En France, pour ce match d’ouverture plus de 200 000 personnes étaient connectées sur des flux illégaux de Telegram ainsi que sur des applications et des boitiers IPTV, ce qui a fait souffler un vent de panique sur l’économie du football et le risque de voir balancer les abonnés dans l’illégalité assumée car jugeant les tarifs d’abonnement à la plate-forme (29,99 euros par mois avec engagement d’un an ou 39,99 euros mensuels sans engagement) d’exagérés pour suivre huit affiches sur les neuf de chaque journée, la neuvième étant transmise par BeinSports.
Sur les réseaux, le constat est inquiétant en raison de la forte mobilisation pour le boycott de DAZN, alors que ce diffuseur table sur 1,2 millions d’abonnés sur les six prochains mois. De son côté, la LFP s’est dite vraiment préoccupée par le fléau de piratage qui représente un risque de manque à gagner conséquent, et soulagée en même temps suite à la décision du tribunal judiciaire de Paris, prise le 2 août dernier, ordonnant le blocage par les fournisseurs d’accès à Internet français à l’accès à des sites de streaming en direct et à des services IPTV.
Il faut dire que les négociations qui ont trainé en long et en large durant l’été entre la Ligue de football professionnel (LFP) en France et les potentiels diffuseurs qui a débouché sur un contrat qui a sauvé la Ligue 1 de justesse a débouché sur des tarifs prohibitifs car le diffuseur a travaillé sur le coût réel de la prestation.
Les réactions sur les réseaux renseignent sur le sentiment des consommateurs qui ne se cachent plus à verser vers l’illégalité que d’aller sur des prix abonnements plus élevés. D’ailleurs, pour l’IPTV, qui est en vogue en ce moment, ils sont 2 à 2,5 millions de Français qui consommeraient des contenus par ce biais, et des millions au Maghreb, notamment en Algérie avec la généralisation de la fibre optique qui permet des débits plus élevés.
Ce qui est certain, c’est que le spectre de la dévaluation du championnat de France et la faillite de certains clubs, ne sont plus une vue de l’esprit pour les dirigeants qui comptent énormément sur une lutte implacable contre le piratage, même si nombreux sont ceux qui estiment que cette ‘’guerre’’ sera perdue d’avance si ce ne sont pas les têtes de diffuseurs pirates sont inquiétés, et si les dirigeants du football sont incapables d’évaluer correctement le championnat pour trouver preneur.