La blessure contractée par l’attaquant Guinéen du MC Alger, Saliou Bangoura remet en question la suite du mercato du champion d’Algérie. Pour cause: Bangoura est le seul avant-centre type dont l’équipe de Rhulani Mokwena dispose à l’amorce de la saison prochaine.
Le club ayant libéré Kheireddine Merzougui (MB Rouissat) et l’Ivoirien Romaric Ouattara (O. Akbou) n’a plus d’attaquants de pointe sauf si le coach Sud-Africain venait à confier le rôle à Sofiane Bayazid ou encore au jeune Meslem Anatof.
Ce qui reste insuffisant pour une formation algéroise qui affiche ses ambitions quant aux challenges durant l’exercice 2025-2026. Cela équivaudrait à un supplément de renfort, le retour de Bangoura n’interviendra réellement qu’au mois de novembre ou en décembre si l’on compte la phase de remise en forme qui suivra les trois mois nécessaires à son rétablissement. Et une recrue dans le secteur offensif ne devrait être qu’un étranger, localement parlant, la race des chasseurs de but étant en voie de disparition.
5 avant-centre blessés
Mais, aujourd’hui il y a des questions qui se posent à propos de ces blessures graves qui touchent principalement les attaquants de l’équipe, en majorité des étrangers.
Ces cinq dernières années, le MCA a recruté nombre de footballeurs venus de divers horizons. Le Nigerian Victor Mbaoma, les Ivoiriens Youssoupha Dao et Romaric Ouattara ainsi que les Algériens Kheireddine Merzougui et Meslem Anatof. Tous ont été recrutés dans l’objectif de donner de la force à l’attaque Mouloudéenne. Bizarrement, ce quinté n’est pas parvenu à soulever régulièrement les filets adverses du fait d’un problème physique. Tous ont connu des blessures plus ou moins graves. Si les ligaments croisés ont freiné l’évolution des deux attaquants Ivoiriens, Youssoupha Dao et Romaric Ouattara, ainsi que celle du talentueux international U20 Meslem Anatof, Mbaoma en Merzougui ont souffert de blessures cycliques (genou, cheville et dos) qui les ont contraints à de longues périodes d’inactivité.
Si des observateurs se sont interrogés sur les raisons de ces blessures souvent graves, le club, lui, s’est muré à donner les moyens à ses joueurs de se rétablir pour ensuite décider(bizarrement ) de les libérer. Cette saison, la direction a fait appel à un nouveau médecin, Djamel Ouerdane, qui vient accompagner un staff médical déjà assez fourni avec la présence de l’expérimenté Zinedine Ladj. Deux spécialistes entourés d’une équipe étoffée et dotée d’outils de dernière technologie pour les diagnostics,soins et remise en forme.
Le staff médical en cause ?
Dans le dossier Bangoura, le staff médical a fait montre d’une certaine agilité en décidant de passer le Guinéen sur le billard quelques heures après sa blessure à l’entraînement. Bangoura touché à la cheville a été opéré contrairement aux précédents cas, Dao et Ouattara notamment, lesquels ont dû patienter plusieurs semaines avant qu’ils soient opérés. C’est pourquoi Dao et Ouattara ont mis presque un an avant de reprendre du service (le cas d’Anatof est un peu spécial puisque c’est la FAF qui s’est occupée de son transfert a Aspetar pour le cursus de guérison)
Serait-ce une erreur de diagnostic de la part du staff médical ?
Pour les ligaments croisés, les spécialistes préconisent une période maximale de 7/8 mois pour que le joueur reprenne la compétition. Cette phase englobe la convalescence, la rééducation et la réathlétisation. L’intégration du joueur blessé parmi le groupe se fait aussitôt.
C’est en tout cas le vœu des fans du MCA qui entendent revoir leur nouvelle coqueluche avant la fin de cette année. Une année où le MC Alger a des objectifs qui ne peuvent être réalisés qu’avec des joueurs de la trempe de Saliou Bangoura.