À une semaine des quarts de finale de la Ligue des champions, la défense du Real Madrid semble plus fragile que jamais. Les Merengues ont encaissé 12 buts lors de leurs 7 derniers matches, toutes compétitions confondues.
Un chiffre inquiétant : le club n’a plus gardé sa cage inviolée depuis le 26 février, lors d’une victoire étriquée (1-0) en demi-finale de la Coupe du Roi. Entre blessures, ajustements tactiques et instabilité défensive, Carlo Ancelotti doit résoudre cette fragilité à un moment crucial de la saison. Mais comment redresser la barre avant l’affrontement face à Arsenal ?
Les chiffres qui inquiètent : une régression nette
Après 29 journées de Liga, les statistiques révèlent un net recul défensif par rapport à la saison dernière. Avec 29 buts encaissés en 29 matches, le Real Madrid a déjà dépassé son total de la saison précédente (26 buts concédés sur l’ensemble du championnat). Pourtant, il reste encore 11 journées à disputer.
Malgré un jeu moins dominateur en possession, le club reste en lice dans trois compétitions : 2e de Liga (à 3 points du Barça), quart-de-finaliste en Ligue des champions et finaliste de la Coupe du Roi.
Lors de sa conférence de presse après le match fou face à la Real Sociedad, Ancelotti a lui-même reconnu le déséquilibre de son équipe : « Nous avons une équipe qui manque d’équilibre, mais qui est très efficace devant. »
Les causes du malaise : blessures, improvisation et fatigue
La défense madrilène souffre d’une cascade de blessures qui a bouleversé l’effectif. Seul Fran García a échappé aux absences parmi les défenseurs. Cette situation a contraint Ancelotti à des solutions d’urgence :
La reconversion de Fede Valverde en latéral droit
Ces ajustements n’ont pas apporté la stabilité nécessaire, avec plus de 50 buts encaissés cette saison.
Selon Marcaen date du 8mars , neuf joueurs différents ont été alignés en défense sur les dix derniers matches : Asensio (8 apparitions), Mendy (6), Rüdiger, Tchouaméni et Valverde (5 chacun), Lucas Vázquez et Fran García (4), Alaba (2) et Jacobo (1). Cette rotation forcée a donné lieu à neuf schémas défensifs distincts.
Une seule composition a été réutilisée à deux reprises : Valverde, Asensio, Rüdiger et Mendy, alignés contre Manchester City et l’Atlético Madrid. Parmi eux, seuls Rüdiger et Mendy étaient initialement prévus comme titulaires.
La surcharge calendaire a également joué un rôle, avec une rotation limitée qui a épuisé les cadres et accentué les problèmes défensifs.
Arsenal, un adversaire redoutable pour une défense vulnérable
Avec une attaque prolifique (55 buts en Premier League, 2e meilleure attaque), les Gunners possèdent des armes pour inquiéter le Real. Les ailiers Saka et Martinelli pourraient exploiter les faiblesses des couloirs madrilènes, où Lucas Vázquez (vieillissant) et Camavinga (mal adapté en latéral gauche) ont montré des signes de fragilité. Contrairement au Real, Arsenal affiche une solidité défensive impressionnante : meilleure défense de Premier League avec seulement 25 buts encaissés en 30 journées.
Les solutions d’Ancelotti : le retour de Ceballos, une lueur d’espoir
Face à ces difficultés, Ancelotti a peu d’options, mais une bonne nouvelle se profile : le retour de Dani Ceballos. Le milieu de terrain espagnol, blessé depuis plusieurs semaines, pourrait permettre à Valverde de revenir en latéral droit sans affaiblir le milieu.
« Nous espérons que Dani Ceballos sera de retour pour le match aller contre Arsenal », a déclaré l’entraîneur. À noter que Ceballos a joué deux saisons à Arsenal sous Mikel Arteta, ce qui pourrait apporter une connaissance précieuse de l’adversaire.
Le réalisme européen du Real face aux statistiques alarmantes
L’histoire du Real Madrid en Ligue des champions est un paradoxe. Malgré des fragilités défensives, le club a souvent su se transcender en Europe. En 2022, une défense bricolée et des joueurs épuisés avaient pourtant offert un nouveau titre après des remontées légendaires face au PSG, Chelsea et Manchester City.
Mais face à un Arsenal jeune, organisé et affamé, le miracle ne suffira pas. Soit Ancelotti parvient à stabiliser sa défense en une semaine, soit le Real devra compter sur son légendaire mental européen. Comme le dit l’adage : « Le Real Madrid, c’est la Ligue des champions, et la Ligue des champions, c’est le Real Madrid. » Reste à savoir jusqu’où cette magie pourra pallier les carences actuelles.
