Après une lourde défaite face à Arsenal (3-0) en quarts de finale aller de la Ligue des champions, l’avenir de Carlo Ancelotti à la tête du Real Madrid semble plus incertain que jamais.
Entre performances décevantes et remise en question tactique, le technicien italien vit-il ses derniers jours sur le banc merengue ?
Une saison en dents de scie pour le Real Madrid
Tenant du titre en Ligue des champions, le Real Madrid traverse une période difficile. La déroute face à Arsenal s’ajoute à une série de contre-performances (cinq défaites en C1 cette saison) et soulève des doutes quant à la capacité d’Ancelotti à redresser la barre. Avec une remontada improbable à accomplir au match retour, les Merengue jouent désormais leur survie européenne… et peut-être aussi celle de leur entraîneur.
En Liga, la situation n’est guère plus reluisante : la récente défaite contre Valence (1-2) a creusé l’écart avec le FC Barcelone, désormais leader avec quatre points d’avance. Un scénario impensable il y a quelques mois, alors que le Real dominait sans partage la saison dernière.
Le spectre d’un record noir pour les Madrilènes
La comparaison avec la saison précédente est cruelle. Le Real Madrid, alors intouchable, n’avait subi que deux défaites sur l’ensemble de la saison. Aujourd’hui, la machine s’est enrayée : onze revers enregistrés, dont plusieurs lourds, écorchent l’image d’une équipe habituée à dominer l’Europe.
Le coup de massue est venu dès la Supercoupe d’Espagne, avec une humiliation face au Barça (5-2) qui a révélé les failles défensives du collectif. En Ligue des champions, les performances contre les grands clubs européens (Lille, Milan, Liverpool) ont confirmé ces fragilités. Si cette spirale négative se poursuit, les Merengues pourraient approcher leur pire record du siècle – 18 défaites lors de la saison 2018-2019. Une perspective alarmante pour une institution habituée à régner sur le football continental.
Cette accumulation d’échecs pose question : simple mauvaise passe ou symptôme d’un déclin plus profond ?
Ancelotti, un héritage en sursis ?
Le constat est paradoxal. Carlo Ancelotti, architecte des deux dernières victoires madrilènes en Ligue des champions, voit aujourd’hui son héritage remis en question. L’Italien, pourtant auréolé de succès, subit de plus en plus de critiques sur sa gestion tactique et son approche du jeu.
Le principal reproche ? Un schéma parfois trop prévisible, facilement démonté par des équipes dynamiques comme Arsenal. La défense, autrefois pilier des victoires madrilènes, montre des signes inquiétants de fragilité : trois buts encaissés à l’Emirates Stadium, neuf en seulement deux confrontations contre le Barça.
La gestion du vestiaire suscite également des interrogations. L’équipe semble trop dépendante des exploits individuels (mbappe , rodrygo , vinicus et Jude Bellingham. Ces choix alimentent les spéculations sur un possible changement en cas d’élimination face à Arsenal.
La direction du Real Madrid , connue pour son intransigeance, pourrait-elle se séparer de son entraîneur en cas de nouvel échec ? Les rumeurs vont bon train, évoquant déjà des contacts avec d’anciennes gloires madrilènes comme Xabi Alonso ou Raúl González. Un scénario impensable il y a quelques mois, mais qui gagne en crédibilité au fil des mauvais résultats.
Entre reconnaissance pour son palmarès et exigence de résultats immédiats, Ancelotti marche sur une corde raide. Le match retour contre Arsenal pourrait bien sceller son destin à la tête du club le plus titré d’Europe.
