La nouvelle saison footballistique de la Ligue 1 Mobilis démarre jeudi prochain, mais elle s’annonce loin des promesses de la Fédération algérienne de football et de la Ligue de football professionnel (LFP).
La première journée du championnat de Ligue 1 Mobilis 2024/2025 débutera ce jeudi avec la rencontre Entente de Sétif – MC El-Bayadh au stade du 8 mai 1945, et sera amputée de cinq rencontres en raison de la participation des quatre clubs algériens en Coupes africaines interclubs, le MC Alger et le CR Belouizdad, en Ligue des Champions, et l’USM Alger et le CS Constantine, en Coupe de la CAF, en plus du report de la rencontre MC Oran – JS Saoura au mardi 24 septembre.
Ce n’est pas là le grand souci puisque le public sportif a déjà pris l’habitude avec les différents reports, mais c’est la domiciliation de certaines rencontres qui posent d’ores-et-déjà un sérieux problème. En effet, si le nouveau promu, l’Olympique Akbou qui attend son nouveau stade de 12 000 places pour la phase-retour, fera quelques kilomètres pour recevoir le NC Magra au stade de l’Unité Maghrébine de Bejaia, et que le CR Belouizdad sera l’hôte de l’USM Khenchela, le 2 octobre au stade Amar Hammam, le Paradou AC, qui a introduit une demande de domiciliation au stade du 20 août 1955, ne sait toujours pas où jouera son match contre l’ASO Chlef.
Il en est de même pour le CS Constantine qui accueillera l’autre nouveau promu, l’ES Mostaganem, mais dont le stade est toujours suspendu suite aux incidents du match de la saison dernière contre l’USM Alger au Chahid Hamlaoui, et pour le club de Soustara face à l’US Biskra.
Avec la fermeture des stades du 5 juillet 1962 et de Nelson Mandela de Baraki, les quatre clubs algérois auront du mal à trouver un stade, sauf de revenir aux anciennes enceintes, dont celle datant de l’époque coloniale, à savoir le stade du 20 août 1955.
Le Paradou AC devrait recevoir dans cette enceinte, mais aussi le CR Belouizdad face à l’Entente de Sétif le 2 octobre pour le compte de la 2ème journée.
Le stade du 1er novembre 1954 de Tizi-Ouzou sera lui aussi sollicité pour le Clasico entre la JS Kabylie et le MC Alger, en attendant l’ouverture du bijou Hocine Aït Ahmed.
La LFP est donc face à de gros problèmes de domiciliation à cause de la non-disponibilité de stades, et ne parlons pas de la VAR (Assistance vidéo à l’arbitrage) qui risque de ne pas être généralisée, contrairement aux assurances des responsables de la FAF.
Ne parlons pas également du dossier de l’US Souf qui risque lui aussi de venir empoisonner la vie de la Ligue qui sera appelée à revoir son calendrier de la saison s’il advient que le Tribunal arbitral du sport (TAS) de Lausanne décide de rétablir ce club du sud dans ses droits et obliger les instances du football algérien à le maintenir parmi l’élite.
Pour sa part, le Ministère de la jeunesse et des sports a une responsabilité directe sur la non-disponibilité de certaines enceintes, comme le 5 juillet 1962, qui connait chaque année les mêmes travaux à la même période ; mais aussi Ali Ammar de Douéra et Aït Ahmed de Tizi-Ouzou qui n’ont toujours pas d’entité économique qui puissent les gérer, alors que l’enceinte de Nelson Mandela a vu son gestionnaire limogé au cours du match MC Alger – FC Watanga, lors du 1er tour préliminaire de la Ligue des Champions à cause de l’état catastrophique du terrain et des tribunes.
Reste la possibilité d’évoluer sur la pelouse naturelle du stade du Chahid Mustapha Tchaker de Blida, mais sans la présence du public. C’est la condition exigée par le wali de cette wilaya vu que les travaux de réhabilitation ne sont toujours pas achevés et en raison aussi des dégâts occasionnés la saison dernière lors du match de Coupe d’Algérie entre le MC Alger et le CR Zaouia.
Tandis que le stade Salem Mabrouki de Rouiba est pratiquement interdit aux clubs algérois de recevoir leurs matchs face au refus des autorités locales, d’où la décision d’y domicilier seulement les rencontres des sélections nationales féminines et des jeunes catégories.
Pour ce qui est du stade Omar Hamadi de Bologhine et celui d’Omar Benrabah de Rouiba, ils sont hors-course. Le premier est fermé pour des raisons sécuritaires qui nécessitent de gros travaux qui n’ont toujours pas été entamés, alors que le second est dans un état de dégradation qui fait qu’il ne peut être homologué.
Le mystère par contre demeure entier pour le stade de Koléa, fermé depuis presque deux décennies pour des travaux de réhabilitation, notamment ceux de la pelouse, mais qui n’a toujours pas rouvert ses portes alors qu’il aurait pu être une solution de rechange pour les clubs de la capitale.
Programme de la 1ère journée :
- Le jeudi 19 septembre :
- Stade du 8 mai 1945 : ES Sétif – MC El-Bayadh.
- Le vendredi 20 septembre :
- Stade non désigné : Paradou AC – ASO Chlef.
- Stade de l’Unité Maghrébine : Olympique Akbou – NC Magra
- Le mardi 24 septembre :
- Stade Miloud Hadefi : MC Oran – JS Saoura.
- Le mardi 1er octobre :
- Stade du 1er Novembre 1954 : JS Kabylie – MC Alger.
- Stade non désigné : CS Constantine – ES Mostaganem.
- Le mercredi 2 octobre :
- Stade Amar Bendjamaâ : USM Khenchela – CR Belouizdad.
- Stade non désigné : USM Alger – US Biskra.