Au tiers du championnat de Ligue 1 Mobilis, plus de la moitié des clubs professionnels ont déjà changé d’entraîneurs ! C’est dire que rien n’arrêtera l’instabilité frénétique des coachs.
Les saisons passent et se ressemblent dans le championnat algérien de Ligue 1 où l’on assiste à une instabilité chronique au niveau des staffs techniques. Pratiquement, chaque journée ramène son lot de changement, de démission, de limogeage, de séparation à l’amiable et autre départ précipité d’un entraîneur, souvent à l’issue d’une défaite ou d’une série de mauvais résultats, ou parfois à cause de problèmes extra sportifs comme la situation financière d’un club.
C’est un peu le cas de Fouad Bouali qui a décidé de quitter tout récemment le MC El-Bayadh en raison des conditions que vit le club, malgré quelques bons résultats, comme cette victoire à Alger, au stade Nelson Mandela de Baraki face au CR Belouizdad (3 à 2) puis le carton contre le NC Magra à domicile (4 à 0). Bouali a été remplacé dans la semaine qui a suivi son départ par l’ancien coach du MC Alger et du CR Belouizdad, entre autres, Lotfi Amrouche avec comme objectif essentiel de faire maintenir l’équipe du sud-ouest parmi l’élite.
Autre coach qui vient de quitter son poste, c’est le tunisien Moez Bouakaz sur lequel les dirigeants de l’Olympique Akbou fondaient de grands espoirs après avoir remercié l’autre entraîneur, Mourad Karouf, pourtant l’artisan de l’accession historique en Ligue 1. Le technicien tunisien a été lui aussi accrédité d’un bon début de saison puisque sa désormais ex-équipe occupe le ventre mou du classement (7ème avec 14 points, soit à quatre longueurs du leader le CS Constantine).
Aux dernières nouvelles, la direction de l’Olympique Akbou a déjà pris attache avec Mounir Zeghdoud qui a quitté l’US Biskra le soir d’une défaite à la maison face à l’AS Olympique Chlef (1 à 2). L’ancien international de l’USM Alger aurait accepté le challenge, ce qui lui permettra de reprendre rapidement du service avec un contrat valable jusqu’à la fin de l’actuelle saison (2024-2025). Cependant, Zeghdoud n’aurait pas encore accepté cette proposition, lui qui voudrait travailler sur au moins une saison ou deux.
De son côté, l’US Biskra n’a pas hésité à engager Si Tahar Chérif El-Ouazzani, qui a entamé la préparation de l’actuelle saison à la JS Saoura avant de décider de quitter au coup d’envoi de la 1ère journée. En vieux routier, Chérif El-Ouazzani est appelé lui aussi à sauver les meubles puisque la formation des Ziban est avant-dernière avec deux matchs en retard et 9 points seulement dans son escarcelle.
Dans le même temps, Chérif Hadjar, qui a démarré la saison avec l’autre nouveau promu, l’ES Mostaganem, n’a pas longtemps chômé en atterrissant à l’USM Khenchela qui s’est séparée du technicien tunisien Hatem El-Missaoui. Depuis son arrivée, les Khenchelis semblent se remettre sur le droit chemin, notamment après leur victoire face au leader, le CS Constantine (1 à 0), et terminer la 11ème journée à une place du podium (4ème avec 16 points) après un court succès face à l’Olympique Akbou (1 à 0).
En somme, ils sont dix entraîneurs à avoir quitté leurs neuf clubs respectifs qui ont déjà opéré des changements, en attendant d’autres avec toutes les conséquences sur la trésorerie et parfois sur les résultats, car changer de coach en cours de saison n’est pas forcément la garantie de meilleurs résultats.
Les entraîneurs de la Ligue 1 au tiers du championnat