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Ligue 1 Mobilis – Algérie : La VAR de la discorde

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Le lancement de la VAR dans le championnat de Ligue 1 Mobilis fait déjà débat du fait qu’elle ne couvre pas toutes les rencontres lors d’une journée de championnat, sans compter le nombre insuffisant de caméras utilisées.

De deux choses l’une : il fallait soit attendre à ce que tous les stades de la Ligue 1 soient disposés à accueillir les caméras de la télévision pour permettre une couverture complète de la Vidéo referee assistance (VAR), ce qui n’est pas évident et risque de trainer encore dans le temps, ou bien se lancer, quitte à n’assurer que quelques stades et pas d’autres.

Reste une troisième voie, celle de faire disputer toutes les rencontres rien que dans les nouveaux stades et ceux homologués, non pas seulement pour accueillir les rencontres, mais à recevoir le dispositif et les équipements nécessaires pour assurer l’utilisation de cette technologie, comme c’est le cas par exemple en Mauritanie.

Dans ce pays, où la VAR a fait son introduction cette saison, la fédération a décrété à ce que tous les matchs de championnat ne se déroulent que dans les stades où la VAR peut être utilisée.

Un cas quasi impossible en Algérie où la pression des supporters et de l’environnement des clubs ne peut permettre une telle configuration, c’est pourquoi la fédération a opté pour une mise en œuvre graduelle jusqu’à ce qu’elle puisse atteindre une couverture totale.

Sauf que cette option est loin de faire l’unanimité et risque de susciter davantage de discorde et de contestations de la part des clubs, au fur et à mesure que les journées de championnat vont s’égrener.

Intervenant à la radio nationale, vendredi, le vice-président de la FAF et responsable de la Ligue de football professionnel (LFP), Mohamed Amine Mesloug, a déclaré, sur un ton peu convaincant, que d’ici la phase-retour la VAR sera étendue à tous les matchs. Comment ? On n’en saura pas plus. Est-ce que les stades de Khenchela, Magra, Biskra et Béchar seront transformés d’ici là ou les matchs seront délocalisés ailleurs ?

En attendant de savoir comment la LFP va procéder, une autre problématique est déjà posée : le nombre de caméras utilisées pour assurer la retransmission et surtout alimenter la chambre de la VAR.

Avec 6 ou 8 caméras, on est loin des standards exigés, où le haut niveau veut que ce soit une trentaine de caméras mises au service des arbitres, dont huit sont dotées du système Super Slow-motion et quatre du système Ultra Slow-motion, alors que deux caméras sont affectées exclusivement à l’identification du hors-jeu.

L’équipe des arbitres de Lahlou Benbraham, qui a suivi une formation cet été au siège de la CAF en Egypte enchainant ensuite un atelier à Oran la veille du coup d’envoi en recourant aux VAN équipés, ont du mal à visionner les actions, compte-tenu des moyens limités dont dispose l’EPTV.

Sur certaines séquences, les arbitres de la VAR n’avaient pas assez d’angles suffisants et surtout d’un angle idéal pour mieux juger. Même l’arbitre principal trouve du mal lorsqu’il est appelé par la chambre pour visionner, engendrant une grosse perte de temps.

C’est dire que la VAR version algérienne est entrain de faire sérieusement ses balbutiements, suscitant le débat et les oppositions entre ceux qui sont favorables, même s’il faudra attendre encore du temps pour qu’elle soit généralisée et mieux maitrisée, et ceux qui se veulent être terre-à-terre en considérant la réalité du terrain.

Dans les grands et surtout nouveaux stades, la VAR peut être favorable aux deux équipes, ce qui ne sera forcément pas le cas dans d’autres stades où le retour à l’ancien système fera jaser en cas d’erreurs, reposant de nouveau la question de l’éthique sportive.

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