Une nouvelle réglementation marquera un tournant important dans le football algérien dès l’ouverture du mercato hivernal de cette saison footballistique 2024-2025.
En effet, un plafond salarial sera instauré, interdisant à tout joueur de percevoir plus de 250 millions de centimes par mois, soit environ 10 000 euros. Cette mesure a pour objectif de réduire les inégalités salariales et d’assurer une plus grande équité financière entre les clubs. Pour en discuter, une réunion est prévue lundi 30 décembre 2024 entre les présidents des clubs et le responsable de la Ligue de football professionnel (LFP), Amine Mesloug, au siège de la Fédération algérienne de football (FAF), où plusieurs décisions cruciales sont attendues. Au-delà du plafonnement des salaires, il est également prévu de revoir le modèle des contrats des joueurs et de renforcer l’application des critères de délivrance des licences pour les clubs professionnels.
Quelle sera la réaction des clubs riches ?
Cela pourrait bouleverser la gestion des changements d’effectifs, notamment pour les clubs algériens qui recrutent des joueurs étrangers ou qui offrent habituellement des salaires élevés. L’impact sera considérable pour des équipes comme le CR Belouizdad, l’USM Alger, le MC Alger, ou le CS Constantine, qui sont actifs sur la scène internationale. Ces clubs devront désormais revoir leur politique salariale afin de se conformer à cette nouvelle directive. De plus, la mise en place de ce plafond pourrait compliquer les négociations pour des joueurs de renom tels qu’Andy Delort (MC Alger), Riad Boudebouz (JS Kabylie) ou Islam Slimani (CR Belouizdad), qui ne seront probablement pas disposés à accepter une rémunération aussi modeste, comparée à leurs attentes.
Assisterons-nous à un exode des footballeurs algériens ?
Cette évolution pourrait également avoir un impact sur les joueurs étrangers évoluant en Ligue 1 algérienne, dont l’avenir pourrait se trouver compromis. Cependant, la mise en œuvre de cette décision reste incertaine. Certains clubs ont déjà commencé à négocier des recrutements pour l’hiver prochain, et beaucoup de questions demeurent concernant la viabilité de cette mesure. N’y a-t-il pas un risque de voir un exode des joueurs algériens vers des championnats étrangers, ce qui affaiblirait considérablement la Ligue 1 ? Il convient de rappeler qu’une tentative similaire a échoué dans le passé, les joueurs ayant menacé de quitter le pays si cette règle devait être effective.
