À 24 heures du match d’ouverture, l’effervescence attendue autour de la Coupe du Monde des Clubs FIFA 2025 peine à se faire sentir dans les rues américaines.
Si le décor est planté, les stades fin prêts et les équipes déjà sur place, l’ambiance, elle, est loin de refléter la grandeur de l’événement.
Dans un pays où le football est appelé «soccer », et reste à la traîne derrière les géants que sont la NBA, la NFL ou encore la NHL, l’indifférence est palpable.
Miami, l’une des villes hôtes, semble davantage préoccupée par les finales de NBA ou les transferts estivaux en football américain que par cette Coupe du Monde des Clubs.
« Les Américains ? Ils s’en foutent du soccer. Déjà pour commencer ça s’appelle football. C’est un jeu où on utilise les pieds….», lâche sans détour Prince, chauffeur de taxi originaire des Bahamas, rencontré non loin de South Beach. « C’est pas leur sport. Ici, c’est le football américain, le basket ou le hockey. Le reste, c’est du bonus… » Une vérité brute, mais difficile à contester.
Et pourtant, cette édition 2025 représente un tournant majeur. Une première à 32 clubs, une volonté de FIFA d’en faire un «mini-Mondial», un parfum de prestige avec la présence du Real Madrid, Bayern Munich, PSG, Flamengo, Boca junior, Al Ahly ou encore Al Hilal du défenseur Sénégalais, Koulibaly. Mais ce rêve planétaire semble buter sur un mur de froideur locale.
Le salut pourrait finalement venir d’ailleurs : des milliers de supporters étrangers, déjà attendus à Miami, Los Angeles, New York ou Atlanta, bien décidés à faire vivre la compétition. Eux, ne laisseront pas leurs clubs seuls. Ils seront là pour chanter, vibrer et colorer les tribunes et mêmes les artères de la ville.
En attendant, l’Amérique reste figée. Et l’on se demande : ce Mondial des clubs peut-il vraiment séduire un public qui regarde ailleurs ?