La CAN, le tournoi des tournois sur le continent a débuté hier avec une belle cérémonie d’ouverture et le match entre le pays hôte, la Côte d’Ivoire, et la Guinée Bissau (victoire des locaux 2-0). Une compétition phare qui éclipse, du poids de sa surmédiatisation et la présence de stars mondiales tout ce qu’il y a d’Africaines, la copie « locale » un temps en pointillés. Qui pourrait renaître de ses cendres, une lueur d’espoir venant éclaircir un ciel assombri par l’absence de candidats à son organisation
Les « locaux » d’Afrique n’ont plus à se faire de soucis (provisoirement) pour l’avenir de leur tournoi inter-nations phare : le CHAN qui, depuis sa dernière édition en date en Algérie, organisée dans le succès que l’on sait, voyait les chances de le revoir un jour s’envoler ou presque, les candidats à son organisation ne se bousculant pas au portillon. En voie, disons-le clairement, de rejoindre même les tiroirs de l’histoire, les derniers espoirs s’envolant au coup de sifflet final d’Algérie- Sénégal, le détenteur en titre qui entrait par la même occasion dans la légende du football africain en signant (CAN 2022au Cameroun- Can U17 à Alger- Chan d’Alger) un triplé unique.
Un exploit difficile, voire impossible à rééditer. Le CHAN en danger. Plus que sûrement. Rarement aussi menacé. Faute de trouver (re) preneur. Pour avoir mis la barre très haute, l’Algérie, en lui redonnant vie, lui a finalement porté le coup de grâce, les potentiels candidats à sa succession ayant remisé aux placards leurs ambitions. Et puis l’espoir qui renaît à nouveau à la veille de la fête biennale du football africain qui atterrit cette fois au pays de Drogba, Patrice Motsepe apportant la bonne nouvelle. En annonçant un nouveau sursis pour une CAN-bis qui a révélé tant de talents purs partis offrir leurs immenses services en Europe où ils brilleront de mille feux.
On apprendra ainsi, de la bouche même du N°1 du jeu à onze continental, que le CHAN (si tout va bien ?) ne s’est pas arrêté avec la seule étape algérienne et que le train continuera sa course. Grâce au trio Kenya- Tanzanie- Ouganda qui a décidé d’unir ses efforts pour ce qui devrait constituer une répétition générale avant la CAN 2027, les trois pays ayant été déjà élus pour l’accueillir sur leurs terres même si le président de la CAF attend confirmation avant de divulguer la date de son déroulement.
Lire le CHAN sur lequel planait de sérieuses menaces quant à sa disparition pure et simple du paysage footballistique continental. Le CHAN 2024, qui aura vraisemblablement lieu en 2026, aura donc été la première bonne nouvelle d’une CAN ivoirienne que les observateurs annoncent comme l’une des plus belle (un avant-goût nous a été servi samedi soir avec le cou de starter dans une ambiance aux couleurs et tons africains) en raison de la présence des meilleures sélections qui ont fait le déplacement avec l’intégralité de leurs monstres sacrés qui ont fait la promesse de nous régaler sur le plan spectacle. La triplette Kenya- Tanzanie- Ouganda relèvera-t-elle le défi avant de monter de plusieurs crans en succédant au Maroc, l’organisateur de l’édition 2025 ? Pas mieux qu’un CHAN pour tâter le pouls quand on sait combien coûte un tel évènement.
Sans parler bien sûr des problèmes économiques auxquels font face la majorité des pays du continent. C’est là, on pense, que réside l’importance d’une annonce qui tombe au bon moment alors que l’élite de l’Afrique se retrouve pour un tournoi majeur incontournable désormais dans l’agenda des grandes compétitions internationales. A la bonne heure !