Le championnat tunisien est en train de manger son pain noir en cette saison 2022-2023, comme en atteste le niveau tactique lamentable de la majorité des matchs au grand dam des puristes.
Jamais, par le passé, la compétition-phare en Tunisie n’a connu une telle décadence, ce qui risque d’avoir des répercussions néfastes sur les chances des clubs dans les deux compétitions continentales interclubs (La Ligue des champions et la Coupe de la Confédération). Cette situation catastrophique qu’est en train de vivre le football tunisien est due à plusieurs raisons.
Une infrastructure désuète
L’infrastructure sportive en Tunisie a connu une détérioration spectaculaire lors des dernières années, à tel point que les clubs ne trouvent plus de stades pour offrir l’hospitalité à leurs adversaires. Récemment, le match entre l’Espérance de Tunis et l’Etoile du Sahel a été reporté faute d’un stade homologué capable d’abriter cette grande affiche du championnat local. Par ailleurs, la majorité des matchs de la Ligue 1 tunisienne ont lieu sur des pelouses catastrophiques, ce qui a fini par avoir un impact négatif sur le niveau technique de la compétition.
Une programmation défaillante
La Fédération tunisienne de football (FTF) assume également une grande responsabilité dans cette décadence du football tunisien. Avec une programmation digne des tournois de quartier, l’instance faîtière du football tunisien a pleinement contribué à cette mauvaise passe qu’est en train de vivre le football tunisien. En trois mois de compétition, certains clubs se sont contentés de disputer 6 matchs, soit une moyenne d’un seul match chaque deux semaines.
Une crise financière sans précédent
La majorité des clubs tunisiens souffrent d’une crise financière sans précédent en raison de la fuite des sponsors et la démission de l’État dans la subvention du sport roi. Du coup, certains clubs n’ont pas pu payer leurs joueurs étrangers qui ont été contraints de déposer des plaintes auprès de la Fédération internationale de football (FIFA). Sous l’emprise de cette crise, certains joueurs ont préféré s’exiler dans les différents championnats du Maghreb et du golfe arabe.