L’ancien joueur professionnel du PSG (1999-2001) Laurent Robert a répondu aux questions d’Africa Foot United. L’ancien international revient sur ses confrontations en C1 avec le PSG contre le Bayern Munich. Enfin, l’ancien milieu offensif de 49 ans a évoqué la saison du PSG et le management de Luis Enrique.
Pour toi, que représentent les rencontres entre le PSG et le Bayern Munich ?
« Je n’en garde que des très bons souvenirs. Ces deux équipes étaient deux grosses cylindrées à l’époque avec le même sponsor Opel. Il y avait également un maillot mythique. A mon époque, le Bayern Munich était une équipe qu’on avait peur de rencontrer. C’était une équipe qui écrasait tout le monde. Personnellement, j’avais très envie de rencontrer ces joueurs, mais aussi de se confronter avec une équipe, sur le papier, supérieure à nous. Cela donne une motivation supplémentaire. Avec Paris, on a perdu quelques matchs contre eux, mais nous avons aussi gagné. »
Quel est ton regard sur la prochaine confrontation entre les deux équipes le 26 novembre prochain à Munich ?
« Le PSG n’a plus le droit à l’erreur. Peut-être que sur ce genre de matchs, les joueurs vont se dire qu’ils n’ont rien à perdre et tout à gagner. Ils vont peut-être se lâcher. On aimerait tous voir cette équipe généreuse dans les efforts défensifs et offensifs. Je ne sais pas vraiment si ce match va se jouer sur des détails. Le PSG devra faire attention au grand attaquant en face, Harry Kane. Le Bayern a également des ailiers très rapides qu’il faudra surveiller. C’est une très belle équipe. Je pense qu’avec la jeunesse parisienne, ça peut le faire. »
Y a t-il un joueur parisien qui sort du lot où qui te ressemble dans le jeu ?
« Cette année, ils ont du mal. J’ai du mal à comprendre la façon de jouer de l’équipe. Certains joueurs, très bons l’an passé, le sont moins cette saison pour moi. Sinon, je pense que Bradley Barcola peut faire la différence dans cette équipe, mais il faut avoir la réussite avec soi. Il faut aller de l’avant, aller provoquer et faire des duels en un contre un. Cette saison, nous n’avons pas de numéro 9 et c’est très compliqué. Je trouve qu’il n’y a pas beaucoup de centres. Il faut trouver de nouveaux systèmes de jeu. »
Comment expliques-tu le contraste parisien entre la Ligue 1 et la Ligue des champions ?
« Le PSG est une jeune équipe, il ne faut pas l’oublier. Les équipes comme le Bayern ou Arsenal possèdent des joueurs d’expériences. L’équipe est jeune même si pour beaucoup, ils sont internationaux. La Ligue des champions, c’est un autre niveau et il faut hausser son niveau de jeu. C’est une compétition où il faut faire beaucoup d’efforts, être généreux et se donner à 200 %. »
Que penses-tu de l’arrivée de Luis Enrique l’an dernier sur le banc parisien que tu as croisé en Espagne et est-ce l’entraîneur qu’il fallait pour que le club passe une autre étape ?
« C’est une très bonne question. Nous avons eu quand même des grands noms à Paris. Il arrive et on lui donne carte blanche, même si cela prend du temps. Je pense que cela va encore durer. Vu son effectif au niveau offensif, aujourd’hui, il manque un numéro 9. Un grand attaquant qui sait jouer dos au jeu pour pouvoir garder le ballon, trouver du soutien. Je trouve que Luis Enrique apporte un jeu de possession. Il demande à ses joueurs à la perte du ballon, de faire le pressing, d’essayer de le récupérer. On voit un bloc équipe compact, mais aussi ces cheminements que Paris propose. Tout cela, c’est travaillé à l’entraînement. A un moment, il faut un ou deux joueurs avec du caractère pour donner des frissons aux adversaires. Aujourd’hui, on est encore trop timides pour la Ligue des champions. »
Un mot sur le rachat récent du Paris FC et la concurrence à venir avec le PSG ?
« Je trouve cela magnifique. Par exemple, à Londres, il y a énormément de clubs. Si on arrive à faire la même chose ici à Paris, ce serait une très bonne chose. Là, c’est le Paris FC, à un moment donné, on évoquait le Red Star. Je suis pour qu’il y ait plein de clubs de la capitale en première division. De plus, il y a un vivier extraordinaire dans la région. Je pense à tous ces jeunes issus de la région parisienne qui partent à l’étranger. Si nous avons deux-trois équipes dans la région, on pourrait les garder. »