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L’affaire de la LRF d’Annaba – Algérie : Amar Bahloul recourra-t-il au TAS de Lausanne ?

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Amar Bahloul, l’ancien vice-président de la Fédération algérienne de football et président suspendu de la Ligue régionale de football d’Annaba, recourra-t-il au TAS de Lausanne, si son recours engagé au niveau du TASL algérien n’aboutirait pas ?

C’est ce qui peut être conclu à l’issue de la dernière sortie médiatique, vendredi, d’Amar Bahloul, le président suspendu de la Ligue régionale de football d’Annaba qui a engagé une procédure auprès du Tribunal algérien de résolution des litiges sportifs (TARLS) pour recouvrer ses droits, et surtout l’honneur de sa famille, comme il ne cesse de le marteler depuis la décision prise par le bureau fédéral de la Fédération algérienne de football.

Au lendemain de son élection, Walid Sadi avait déjà dans sa liste des têtes à faire tomber, dont celle de Bahloul. Mais il fallait lui trouver les raisons de sa culpabilité que communiquera la fédération un peu plus tard en évoquant de ‘’graves carences en termes de gestion’’, comme indiqué dans le relevé des conclusions de la réunion statutaire du bureau fédéral, et ce, à l’issue d’audits interne et externe effectués par une mission de la fédération.

Cependant, Amar Bahloul conteste cette décision qu’il juge illégale car n’ayant pas suivi les principes de base de toutes les procédures usitées universellement. Pour lui, la FAF est complètement dans le déni pour l’avoir empêché de se défendre, en engageant un avocat et d’être entendu (audition) par les organes juridictionnels de l’instance fédérale.

Amar Bahloul est convaincu qu’il s’agit d’un règlement de compte pur et simple, exécuté en représailles de l’affaire de l’ancien président de la LRF d’Annaba décédé, Ahmed Mebrek. Il ne veut pas se laisser ni céder à toutes les intimidations dont il fait l’objet, sans oublier le black-out médiatique observé par la plupart des médias nationaux. Heureusement que quelques tribunes ont permis à chaque fois à l’ancien dirigeant de la FAF de s’exprimer, comme il l’a fait vendredi dernier sur les ondes de la radio nationale.

‘’C’est un droit universel, fondamental et tout aussi élémentaire, qui n’a pas été respecté par la FAF. Cette dernière a choisi d’opter pour la force, le non-respect de la loi et des dispositions constitutionnelles qui garantissent à tout un chacun le droit de se défendre […] C’est un comportement de hors-laloi ou d’ignorants. Comme je ne peux raisonnablement croire que la FAF ignore ce droit, j’opterais pour la première raison’’, s’est défendu Bahloul d’un ton rassurant et décidé.

Le TARLS face à la ‘’légèreté’’ d’un dossier

Comme certains observateurs, Bahloul est également convaincu qu’il fait les frais d’une chasse aux sorcières, entamée au lendemain de l’arrivée de Walid Sadi à la tête de la FAF, en prévision des échéances électorales de 2025, car n’oubliant pas qu’il fait partie des trois présidents de Ligues écartés par la nouvelle équipe fédérale, en l’occurrence Abdelkrim Medaouar (ex-président de la LFP et ex-candidat à la présidence de l’instance contre Walid Sadi), Ali Malek, ex-président de la Ligue nationale de football amateur et ex-président de la Commission de candidature, qui avait affirmé face camera que le candidat Walid Sadi ne disposait pas de diplômes requis, en plus de l’ancien candidat au Comex de la CAF.

Depuis qu’il a saisi le TARLS, l’affaire traîne en longueur à cause de l’attitud de la fédération.  ‘’Consciente de la faiblesse de son dossier, et donc de l’illégalité de son action, la FAF a choisi de jouer la montre. L’affaire traîne en longueur et la FAF fait tout pour cela. Son représentant ne s’est pas présenté à deux reprises après le dépôt du recours … Mais aujourd’hui, il ne reste, selon mon avocat, que 2 séances : celle fixée pour le 24 de ce mois et l’autre qui devrait être celle du verdict. Celle du 24 sera consacrée à la remise d’un document, déjà déposé, que le TARLS a souhaité en langue nationale’’, a expliqué celui dont le bilan moral et financier de l’exercice 2023 a été approuvé à la majorité des membres par l’assemblée générale de la LIRF d’Annaba, sous les yeux du représentant de la FAF.

Le cas de la JS Kabylie fait jurisprudence

Ce document que devrait remettre l’avocat de Bahloul devrait, selon lui, montrer la voie au Tribunal algérien. ‘’Il s’agit d’une copie d’une décision du TAS de Lausanne concernant le recours de la JS Kabylie. Le club avait obtenu gain de cause contre une décision de la CAF, qui violait le droit d’audition de ce club, tout comme la FAF le fait avec moi. Cette décision constitue donc une jurisprudence que le Tribunal algérien ne peut ignorer’’, assure-t-il.

Et, à Bahloul de poursuivre sa ‘’plaidoirie’’ en précisant : ‘’Cette décision de la JSK rappelle à tous les organes disciplinaires de respecter le droit d’audition avant la prise d’une quelconque décision, tout en désignant le droit d’être auditionné comme un principe fondamental, universel, qu’il faut consacrer pour toute mesure disciplinaire’’.

En terme plus simple, ce document consacre les droits de la défense et les obligations faites aux organes disciplinaires de respecter ces droits, à commencer par celui d’être entendu avant le prononcé du verdict.

‘’La FAF est complètement hors-la-loi !’’

Dans le cas contraire, c’est-à-dire que si le TARLS prend une toute autre décision elle sera irrecevable. Bahloul est d’ailleurs catégorique : ‘’Toute décision prise sera déclarée nulle est sans effet. C’est un document qui met le secrétaire général de la FAF, son président et les membres du BF, qui ont pris la décision de me suspendre illégalement, devant leurs responsabilités’’.

Puis de poursuivre : ‘’Je le dis et je le répète une nouvelle fois, cette fédération ne respecte rien ni personne, à commencer par ses propres statuts. Un comportement de hors-la-loi’’

La balle est donc dans le camp du TARLS qui, selon le concerné, est appelé à prendre ses responsabilités et de se prononcer sur la légalité ou pas de la suspension de Bahloul qui, encore une fois, s’interroge sur cette mission d’audit que personne n’a pratiquement pas et qui ne l’a même pas questionné au sujet de sa gestion, et encore moins lui a demandé à justifier ‘’ses graves carences’’ !

Et de conclure : ‘’Si le TARLS ne souhaite pas se prononcer, qu’il se déclare incompétent et nous laisse poursuivre notre procédure. Je ne me bats pas pour revenir à quelque niveau du football, mais pour mon honneur et celui de ma famille. Ils ont choisi de me salir, de salir mon nom avec un comportement de hors-la-loi, je laverai mon honneur par la loi !’’ On ne peut plus clair, si Bahloul n’obtient pas gain de cause dans son propre pays et avec la justice algérienne, il recourra certainement au Tribunal arbitral du sport (TAS) de … Lausanne. Une autre affaire en vue pour la FAF.  

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