Les investisseurs du golfe maîtrisent-ils vraiment les contours du fair-play financier et des règles financières dans le football ? Au vu de l’affaire qui secoue Manchester City, c’est une question que l’on est en droit de se poser.
Lundi dernier (6 février), c’est avec une grosse affaire de malversation financière que les fans de la Premier League se sont réveillés. L’instance a rendu public un rapport accablant, qui incrimine le club de plusieurs infractions financières. L’enquête diligentée en 2018 a accouché d’un rapport de 115 violations des règles financières. Des accusations très graves dont l’issue sera lourde de conséquences si les faits sont avérés. Manchester City aura du mal à s’en sortir indemne dans cette histoire rocambolesque. La période concernée par cette enquête est la celle couvrant 2009 à 2018, soit au début de l’arrivée des Emiratis, actuels propriétaires du club. Un fait qui rappelle que ce n’est pas la première sanction qui pèse contre les Skyblues depuis l’arrivée des ces derniers. L’UEFA avait déjà aussi sanctionné le club pour mépris des règles du fair-play financier.
Une première sanction en 2020
Manchester City était dans l’œil du cyclone il y a longtemps. En février 2020, le club avait déjà subi en effet une sanction de l’UEFA. Pour avoir enfreint les règles financières, Manchester City a été banni des compétitions de la faîtière du football européen pendant 2 ans. Après appel devant le TAS, la décision a été annulée, et ce malgré le caractère de « graves infractions » des faits reprochés aux Cityzens. Deux ans après, les mêmes infractions reviennent sur le plan interne et le club risque très gros. Retrait de points, retrait de titres, expulsion de la Premier League sont entre autres sanctions encourues par le club. La cérise sur le gâteau, c’est qu’ils ne peuvent pas faire appel de la décision de la commission Juridique de la Premier League. Ça sent donc le roussi pour les champions 2022 de Premier League.
Le PSG, un autre cas
Manchester City n’est pas le premier club dont les propriétaires sont épinglés par la justice. Le PSG en avait aussi fait les frais. En septembre 2022, les Franciliens aussi avaient déjà écopé de 10 millions d’euros d’amende pour avoir enfreint les règles du Fair play financier.
Tout porte à croire que cela est devenu une habitude chez les propriétaires investisseurs du golfe de fouler au pied les règles financières qui limitent les dépenses des clubs, afin de faire régner un certain équilibre entre les clubs.