Les Jeux Olympiques de Paris 2024, qui se sont clôturés dimanche soir par une cérémonie éblouissante, ont laissé un goût amer pour de nombreux espoirs africains.
Tandis que certains athlètes, tels que Léon Marchand, Armand Duplantis, Katie Ledecky, Simone Biles, et Teddy Riner, ont brillamment confirmé leur statut de favoris, plusieurs champions africains ont quitté la capitale française les mains vides. Parmi eux, Hugues Fabrice Zongo, Marie-Josée Ta Lou, Ziad Elsissy, et Ruth Gbagbi, pourtant considérés comme de potentiels médaillés, n’ont pas réussi à monter sur le podium.
Léon Marchand, pour sa première participation aux Jeux Olympiques, a marqué les esprits en décrochant quatre médailles d’or, offrant à la France le plus grand nombre de titres pour un athlète lors de ces JO de Paris 2024. Cependant, ce sont les États-Unis qui ont dominé le tableau des médailles, récoltant un total impressionnant de 126 breloques.
Les grandes désillusions africaines
L’escrimeur égyptien Ziad El-sissy a vu ses rêves de podium s’envoler après sa défaite face à l’Italien Luigi Samele, 12-15, lors du match pour la médaille de bronze le samedi 27 juillet. À 29 ans, El-sissy, qui avait récemment obtenu la troisième place aux Championnats du monde d’escrime 2023 à Milan, n’a pas réussi à réitérer cet exploit aux Jeux Olympiques.
Dans le triple saut, Hugues Fabrice Zongo a terminé à la cinquième place lors de la finale du vendredi 9 août. Avec un meilleur saut à 17,50 mètres, le champion d’Afrique et médaillé de bronze des JO de Tokyo n’a pas su retrouver le chemin du podium, malgré ses titres continentaux et mondiaux.
Quant à Marie-Josée Ta Lou, la sprinteuse ivoirienne de 35 ans, elle a vu ses espoirs de médaille s’évanouir après s’être blessée avant la finale du 100 mètres le samedi 3 août. Bien qu’elle ait réalisé le meilleur temps des séries qualificatives, cette favorite a été contrainte de renoncer. Avec une quatrième place aux 100 mètres et une cinquième aux 200 mètres à Tokyo, ainsi que des positions similaires à Rio, Ta Lou espérait surpasser ses performances passées.
Ruth Gbagbi, double médaillée de bronze aux JO de Rio et de Tokyo, a vu ses ambitions s’effondrer à Paris dans la catégorie des moins de 67 kg. Malgré son statut d’espoir ivoirien pour une médaille, elle a connu deux défaites successives en une journée, quittant ainsi la compétition sans honneur.
Seul rayon de soleil pour la Côte d’Ivoire, Cheikh Cissé Salah a décroché la médaille de bronze dans la catégorie des moins de 80 kg. Bien qu’éliminé en demi-finale, il a remporté sa médaille en battant le Mexicain Carlos Sansores, malgré une blessure. Cette médaille constitue la seule récompense ivoirienne de ces Jeux, un soulagement après l’absence de médailles aux JO de Tokyo 2020. Après avoir remporté l’or à Rio en 2016, Cissé peut se consoler avec ce bronze olympique.
Les déceptions africaines de ces JO de Paris 2024 soulignent la dure réalité du sport de haut niveau, où le talent seul ne suffit pas toujours à garantir le succès. Les athlètes africains devront tirer les leçons de ces contre-performances et préparer dès maintenant leur revanche pour les prochaines grandes échéances sportives et peut-être les jeux de la 34ème Olympiade prévus en 2028 à Los Angeles.