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JO de Paris 2024 : Le coup tordu qui a perturbé la médaille de Sedjati

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Dans une contribution de l’ancien décathlonien et entraîneur d’athlétisme Ahmed Mahour Bacha, le voile se lève un peu plus sur ce qu’a subi le coureur du 800 mètres Djamel Sedjati, 48 heures avant sa course finale.

Une provocation inutile. Un coup tordu, préparé depuis bien longtemps dans le but de perturber la concentration des athlètes algériens, mais qui a fini par faire un grand plouf. On savait que notre délégation n’était pas la bienvenue n’eut été les Jeux olympiques de Paris et que des cercles obscurs n’hésiteraient pas à ternir l’image de notre pays. La cible était choisie, et c’était tout simplement une question de timing.

Ainsi, de toutes les questions que l’on pourrait se poser à la suite de cette cabale contre l’un des plus grands coureurs de 800m de tous les temps, le plus propre d’entre eux, un seul doit attirer et mériter notre attention : comment les autorités sécuritaires françaises ont su que la fille (18 ans) de l’entraîneur de Djamel Sedjati étudiait à Paris et habitait un petit studio.

C’est à partir de cette question qu’on peut disserter sur cette nouvelle attaque frontale contre notre médaillé olympique.

Acte 1 : La veille du 1er tour du 800m, la gendarmerie française (chargée semble-t-il de la lutte antidopage) débarque au Village olympique avec un mandat pour perquisitionner la chambre de Djamel Sedjati. Ce fut chose faite et aucun médicament ne fut trouvé. Pas même un suppositoire ou un comprimé de Viagra. Rien, nada.

Sedjati est un habitué de ces provocations et malgré 7 contrôles urinaires et sanguins durant les 3 dernières semaines, il sait qu’il va passer sa vie à convaincre qu’il est propre, car il a un gros handicap : il est algérien.

Les gendarmes, qui font également partie de l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (OCLAESP), quittent le lieu tout en expliquant qu’ils n’ont fait que leur travail. Pourtant, le Village olympique bénéficie de l’immunité olympique, et les forces de l’ordre n’ont pas le droit d’y pénétrer sans l’autorisation du CIO. Or, l’instance internationale n’avait pas été informée.

Acte 2 : Le lendemain, à 6h du matin, la police française, et non la gendarmerie, débarque dans le studio où logeait la fille de l’entraîneur Amar Benida. A la recherche de médicaments, les policiers trouvèrent du Telfast (antiallergique) du Panadol (douleurs menstruelles) et du Supradyn et rien de plus, bref des médicaments consommés par la jeune fille et qui ne vous feront pas courir le 800m en 1’41’’. Là encore, la police française explique qu’elle n’a fait que son travail.

Acte 3 : Mais alors que la jeune fille s’attendait à ce que les policiers s’excusent et s’en aillent, ils lui confisquent son téléphone et son laptop. Puis, ils lui demandent de les suivre au commissariat où elle sera retenue pendant 48h pour rien. Aucune charge ne sera retenue contre elle, car il n’y a rien. Après 48h de détention, elle sera libérée. Faire pression sur un athlète, en emprisonnant la fille de son entraîneur, la veille d’une demi-finale olympique. C’est du jamais-vu !

Acte 4 : Au moment même où Sedjati courrait sa demi-finale, la fille de son entraîneur était entre les mains de la police. Il ne savait s’il fallait se concentrer sur la course, sur le sort de la jeune fille ou encore sur sa blessure au mollet qu’il traînait depuis 10 jours. Et depuis ce moment, on s’attendait à cette sortie du journal L’EQUIPE dont c’est la spécialité (titre racoleur mais contenu vide), afin de faire le buzz. Rappelez-vous de l’affaire Taoufik Makhloufi.

Acte (rappel) : Ce fut des gros titres, des accusations pour faire le buzz et tout cela pour finalement se terminer devant la justice qui a annoncé un non-lieu. Le quotidien sportif, qui était déjà en perte de vitesse, n’a jamais publié le moindre communiqué ou article confirmant l’innocence du médaillé d’or, Taoufik Makhloufi. Bizarre dans un pays où la calomnie et les fausses informations sont condamnables.

Aujourd’hui, l’affaire est entre les mains des avocats, et L’ÉQUIPE finira cette fois-ci par payer au prix fort cette grossière manipulation, car le dossier est vide. Archi-vide. Il s’agit d’une affaire fabriquée à partir de courriers anonymes reçus par la police. Aujourd’hui, il appartient à Sedjati et son entraîneur de ne penser qu’à battre le record du monde dans les 2 ou 3 courses à venir. Donc, il ne faut surtout pas perdre de l’énergie au retour à Alger, car la saison n’est pas terminée.

Reste à répondre à la question suivante : Qui, à part le stade annexe de Dely Brahim, savait que la fille de l’entraîneur Benida habitait à Paris ?

En résumé, l’Algérie a la chance de posséder l’un des plus grands athlètes de 800 m de tous les temps et un entraîneur que l’on classerait volontiers sur le podium mondial des entraîneurs. Tous deux doivent continuer à bénéficier de toute l’assistance et l’aide nécessaire des plus hauts responsables du pays. On n’en doute pas.

NB : Contribution parue sur le quotidien algérien Botola. Cet article a été publié avec l’accord de la direction du site algérien Botola

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