De Hassiba Boulmerka, aux Jeux de Barcelone en 1992 à Imane Khelif à Paris en 2024, elles sont quatre femmes à avoir décroché l’or pour l’Algérie, dépassant même leurs homologues hommes d’une médaille, en attendant l’espoir Djamel Sedjati.
Elles ont de tout temps été magnifiques ces femmes qui ont offert une médaille à l’Algérie, et souvent en or. En effet, excepté la médaille de bronze obtenue par la judokate Soraya Haddad aux Jeux Olympiques de Pékin, en 2008, les quatre autres sont en vermeil, car en général les femmes aiment … l’or qui brille !
Et elles ont toutes marqué leur passage aux JO, à commencer par la première, Hassiba Boulmerka qui fut celle qui offrira la toute première médaille pour l’Algérie depuis l’indépendance. A Barcelone, au début de la décennie noire, la fille de Constantine a été celle qui a défié le terrorisme et fait exécuter Qassaman dans le ciel espagnol.
Lors des mêmes jeux, le boxeur Hocine Soltani décrochera le bronze pour l’Algérie, avant d’obtenir l’or quatre ans après à Atlanta, aux Etats-Unis.
Dans la même discipline du 1500 mètres que Boulmerka, Nouria Benida Merah fut celle qu’on attendait le moins, avant qu’elle ne créée la surprise aux Jeux de Sydney en 2000. Cette édition a été d’ailleurs la plus prolifique pour le sport algérien qui est revenu à la maison avec une récolte de cinq médailles.
En plus de Benida, Ali Saidi Sief a réussi l’argent sur le 5 000 mètres, alors que ses compères Aïssa Djabir Saïd Guerni, dans le 800 mètres et Abderrahmane Hammad, l’actuel ministre de la jeunesse et des sports, dans le saut hauteur, sans oublier le boxeur Mohamed Allalou ont obtenu le bronze.
A Paris, cette année, Kaylia Nemour a été la première gymnaste algérienne, mais aussi arabe et africaine, à monter sur la plus haute marche du podium, tout comme Imane Khelif, la première boxeuse à faire vibrer l’hymne national, après avoir enduré et fait sensation à travers toute la planète-sport à cause de sa féminité questionnée.
Imane et les autres, sont des femmes en or et d’honneur pour l’Algérie, et une fierté pour toutes les causes féminines à travers le monde arabe et musulman.
En attendant Djamel Sedjati, ce samedi 10 août sur le 800 mètres afin de ramener la troisième médaille de ces JO de Paris et la 20ème pour l’Algérie.
Tout le monde la souhaite en or, comme celle de ses aînés Noureddine Morceli en 1996 à Atlanta et Taoufik Mekhloufi en 2012 à Londres dans le 1 500 mètres, une spécialité qui est restée longtemps algérienne, chez les filles et les garçons. C’est d’ailleurs la deuxième discipline, après la boxe (7 médailles dont une en or), qui a connu le plus de consécrations pour l’Algérie (5 médailles au total dont 4 en or).
Ce qui est certain, c’est qu’en plus de sa médaille d’or historique, Imane Khelif a rendu honneur à la boxe algérienne, dont celle masculine en déclin depuis plusieurs années et où l’un de ses pionniers, Mustapha Moussa, nous a quitté durant ces JO de Paris. Toute une symbolique.
A ses côtés, en 1984 à Los Angeles, il y avait Mohamed Zaoui, où ils seront suivis par les Hocine Soltani (1992 et 1996), Mohamed Bahari (1996) et Mohamed Allalou (2000).
L’autre sport qui a valu deux consécrations à l’Algérie aux Jeux, c’est bien le judo avec la médaille d’argent d’Amar Benikhlef et celle en bronze de Soraya Haddad, à Pékin en 2008.
Par ailleurs, la palme revient à l’athlète Rachid Mekhloufi triple médaillé aux JO, avec une médaille d’or à Londres en 2012 sur le 1500 mètres et deux en argent sur la même distance et sur le 800 mètres à Rio de Janeiro en 2016 ; et au boxeur Hocine Soltani sacré en or à Atlanta en 1996 quatre ans après son bronze à Barcelone en 1992.
Enfin, avec une meilleure politique sportive et un management aux standards internationaux, l’Algérie, avec le potentiel humain et infrastructurel qu’elle recèle, est capable d’avantage d’exploits et de moissons plus prolifiques.
Les médaillés algériens aux Jeux Olympiques :
Tableau de bord des médailles algériennes :
(*) : Taoufik Makhloufi est triple médaillé et Hocine Soltani est double médaillé olympique.
