L'incontournable du football africain

Introduction de la VAR : Qu’attend le Bénin ?

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En matière de football, la République du Bénin qui aspire voir dans un futur proche son championnat d’élite être classé parmi ceux dits professionnels a incontestablement du chemin à faire. Et çà, ce n’est pas l’ensemble de ses acteurs sportifs qui en dira le contraire. Mais en attendant, le pays à l’image de bien d’autres nations africaines ne semble pas préoccupé par l’introduction de nouvelles technologies dans son football.

Assistance Vidéo à l’Arbitrage (VAR), à quand ton arrivée au Bénin ? Bien malin qui pourra le dire. Mais entre volonté politique inexistante, et gros moyens financiers exigeants, lequel des schémas se trouve être celui du Bénin !

Coincé entre les deux

La Fédération Béninoise de Football que dirige le président Mathurin DE CHACUS n’est pas à des années lumière du professionnalisme. C’est une évidence. Mais elle n’est pas non plus si proche de ce qui doit se faire en terme d’excellence. Héé oui, c’est la réalité. Et sans doute selon la logique du parrallélisme, elle ramène à tirer la conclusion que les autorités béninoises en charge du sport-roi doivent intégrer l’adage populaire faisant état de ce que « tant qu’il reste à faire, rien n’est encore fait ».

Première raison d’inexistence de la VAR

Pour ce qui concerne l’Assistance Vidéo à l’Arbitrage (VAR), il serait trop tôt de le voir être introduit en République du Bénin. Premièrement en raison du coût que cela nécessiterait. Chaque week-end 36 clubs répartis en 2 poules (A et B) s’affrontent dans un championnat linéaire de première division. Ce qui fait un total de 18 matchs entre samedi et dimanche pour minimum 4 arbitres sollicités. Ainsi donc avec l’introduction de la VAR, cela fera plus d’arbitres à faire intervenir, des installations médiatiques de pointe, une connexion internet haut débit à avoir et exploiter, une série de formation continuelle à faire suivre aux arbitres qui seront en charge des matchs, etc. Pour y voir plus clair, prenons l’exemple du Maroc. L’adoption de la technologie VAR dans le championnat national de ce pays coûterait à la Fédération royale marocaine de football (FRMF) environ 5.000 dollars par match. Soit un peu plus de 3 millions de Francs CFA. Ceci, en lien direct avec le contrat signé qui lie l’instance faîtière du football du royaume chérifien à la société espagnole Media Pro.

Cette dernière qui est une structure spécialisée dans l’application de la technique de l’assistance vidéo à l’arbitrage et qui fait déjà ses preuves dans plusieurs pays européens. Elle s’occupe depuis 2021 de la mise en place dans les stades marocains de nombreuses caméras ultra-performantes ainsi que des écrans de télévision de dernière génération pour les compétitions du championnat professionnel et  la Coupe du Trône. Comme quoi, c’est fou ces chiffres. Mais surtout impensable à payer pour un pays comme le Bénin. Petite nation ouest-africaine qui a vu le vainqueur de son dernier championnat 2023-2024 (Coton FC) n’obtenir que 10.000.000 de FCFA comme récompense financière.

Deuxième raison d’absence de la VAR

La volonté politique est inexistante. Ne nous leurrons pas, c’est la réalité et l’on n’a aucunement besoin d’une approche cartésienne pour démontrer cet état de choses. Toutefois, il nous plait de s’y prêter. La Fédération Béninoise de Football depuis 5 ans que ce système révolutionnaire a vu le jour et commencé ses premiers pas n’a jamais fait une sortie publique ni par voie orale, ni par voie écrite pour manifester sa position par rapport à la VAR. Pire, l’absence de la VAR qu’accompagne ce silence volontaire que certains qualifieraient de mutisme prémédité, arrangerait ces dirigeants du football béninois. Tout simplement parce les mêmes qui sont presidents de clubs, sont ceux qui se retrouvent dans le Comex de la FBF. Serait-ce un moyen de ne pas empièter sur leurs magouilles décriées ?

Grosse interrogation, car avec la VAR certains résultats de match pourraient ne pas être en faveur des clubs des dirigeants. Et cette situation dans une large mesure peut entraîner soit la relégation en division inférieure de leurs formations soit l’impossibilité pour ces dernières de décrocher le sacre suprême. Exception faite aux trois titres de champion de Coton FC (2022,2023,2024) par certains, et que d’autres pointent du doigt avec véhémence. En clair, l’introduction de la VAR au Bénin comme annoncée plus haut, serait trop tôt d’être chose effective. Il en est de même pour plusieurs pays africains.

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