Pour ramener la paix au sein de la famille de football guinéen, le ministre Béa Diallo a eu un tête à tête avec les membres statutaires de la Fédération guinéenne de football (Feguifoot). Au coeur des échanges, la décrispation de la crise qui secoue la Feguifoot et tous les autres acteurs.
Au sortir de la rencontre qui s’est déroulée à huis clos, le ministre Diallo a d’abord écouté les acteurs sur ce qui les fâche. Ensuite il a fait une proposition de sortie de crise que les acteurs ont accepté. Sans langue de bois chacun d’eux s’est vidé. Devant les médias, le ministre a rappelé qu’il fallait mettre fin à la saignée. C’est pour cela qu’il a rencontré les acteurs pour une sortie de crise.
Un deal accordé entre le ministre et les acteurs du football
« J’ai proposé aux membres statutaires de venir autour d’une table pour pouvoir dialoguer avec le CONOR et qu’on puisse aller vers un texte dynamique qui va permettre au football guinéen de pouvoir enfin sortir de cette crise (…). Je veux qu’on se mette autour d’une même table, qu’on discute et qu’on avance ensemble le plus rapidement possible vers un texte consensuel. Qu’on sorte de cette crise et que les moyens qui doivent être affectés à la Guinée pour pouvoir développer le football à la base puissent être mis à disposition », a clarifié Lansana Béa Diallo.
La détermination du premier responsable du sport est totale, car la Guinée doit renaître de ses cendres tel un phoenix. A cet effet, il a proposé la mise sur pied d’une commission pour revoir les statuts de la fédération notamment les points rejetés.
Les ardeurs quelque peu calmés à tous les niveaux
Le porte parole des frondeurs, Oumar N’diaye, a exprimé au nom des membres toute sa joie de voir cette rencontre se tenir. « Nous saluons vraiment cette proposition du ministre. Parce que notre souci aujourd’hui, c’est comment sortir de cette normalisation. On a raison de s’inquiéter. Pour un premier temps, avec un mandat de sept mois, on était dans l’obligation de prolonger de neuf à dix mois. Et nous sommes à deux mois de la fin du mandat, le chronogramme que le CONOR a proposé n’est pas tenable. D’abord, les statuts ne sont pas validés, les élections de la base au sommet jusqu’au Comité exécutif qui était prévue le 22 avril, ce n’est pas tenable. Nous avions dit que nous allons nous faire entendre et mettre en place notre Comité exécutif. Mais comme le ministre compte rapprocher les parties, nous resterons disposés parce que notre souhait, c’est de sortir de cette situation qui a trop duré », a déclaré Oumar N’Diaye. Ils sont disposés à participer à toutes les démarches permettant une sortie heureuse de la crise en cours.