Le « dossier CHAN » a enfin fait l’objet d’une étude de la part du jury disciplinaire présidé par le juge sud-africain Raymond Hack.
Réunis par visioconférence, les membres du jury disciplinaire de la CAF ont traité « l’ensemble des questions » laissées à l’appréciation du Comité exécutif lors de sa dernière réunion à Alger, le 4 février.
Parmi lesquelles celle relative au discours du petit-fils de Nelson Mandela prononcé lors de la cérémonie d’ouverture, qui avaient fait l’objet d’une réclamation officielle de la FRMF, ainsi que le forfait de l’équipe du Maroc au tournoi du CHAN.
S’agissant de la première affaire, nos sources affirment que « le jury disciplinaire de la CAF a retenu la non-implication de la FAF dans les termes prononcés par l’orateur ».
Ce soir-là, Zwelivelile Mandela soutenait que « l’Afrique ne sera libre qu’avec l’indépendance du Sahara Occidental », propos que les marocains ont estimé offensants accusant l’Algérie d’avoir fomenté une telle déclaration.
Si dans le fond, les membres du jury ont retenu, selon notre interlocuteur qui a requis l’anonymat, la gravité des propos « tenus lors d’un évènement à caractère sportif », le rôle de l’Algérie « n’a pas été établi et par conséquent, la CAF a blanchi la partie algérienne (FAF, ndlr) de toutes les accusations. La FAF ainsi que toutes les fédérations ont été averties pour qu’un tel incident ne se produise à l’avenir. ».
Le second point traité concernait le forfait de l’équipe du Maroc qui n’a pas effectué le déplacement en Algérie du fait que les autorités algériennes aient refusé le survol par l’avion de la RAM du territoire algérien « en vertu de la décision de fermer toutes les frontières algériennes avec le Maroc prononcée en septembre 2021 ».
Là aussi, Raymond Hack et ses pairs du jury disciplinaire ont épargné aux deux fédérations les sanctions prévues. « Le processus de normalisation a été suivi par la CAF.
Il a été considéré que la FRMF ne pouvait envoyer son équipe du fait de l’absence d’autorisation des autorités algériennes. La FAF ne pouvait rien, non plus. Les deux fédérations ne peuvent être sanctionnées pour un fait qu’elles ne maitrisent pas. La FRMF a fait le nécessaire pour se rendre en Algérie et cette dernière ne voyait pas d’inconvénient à ce que la délégation vienne faire la fête en Algérie. Sauf que l’approbation du survol n’a pas été accordée le jour que les marocains voulaient voyager. », note enfin notre source.
Si le jury disciplinaire de la CAF a étudié les deux affaires, l’instance de Motsepe se réserve le droit de publier les résolutions « au moment propice » en tenant d’abord « informées les deux fédérations » pour voir leurs réactions.