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Football – Algérie : Les scandales des stades de football se poursuivent

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L’état de la pelouse du stade Nelson Mandela de Baraki, à Alger, a encore une fois mis à nu l’état de déliquescence d’un secteur de la jeunesse et des sports que les médailles d’or des JO de Paris 2024 ne peuvent occulter.

Pourtant, lors de l’inauguration du tout nouveau et flamboyant stade Nelson Mandela de Baraki, à Alger, en janvier 2023, soit la veille du CHAN 2022, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait averti en lançant aux journalistes venus couvrir l’événement : ‘La concrétisation par l’Algérie de tels projets répond aux ambitions de la jeunesse algérienne et s’inscrit dans le prolongement de ses réalisations lors des Jeux méditerranéens 2022 à Oran », a affirmé le Président Tebboune, félicitant « les jeunes algériens, à travers toutes les régions du pays, pour les réalisations accomplies, notamment à Oran à travers le complexe olympique Miloud-Hadefi d’Oran, le stade de Douéra qui sera géré par le Mouloudia d’Alger (MCA) et celui de Tizi Ouzou où évoluera la JSK ».

Dans le cadre de la politique de réalisation d’infrastructures sportives, le président de la République a également annoncé le « lancement de la réalisation de deux nouveaux stades de football à Ouargla et Béchar », précisant que « si le stade Chahid-Hamlaoui de Constantine ne suffit pas, nous pourrons inscrire la réalisation d’un autre stade dans la région Est du pays ».

Après avoir affirmé que : « ces structures sont exclusivement dédiées aux jeunes algériens pour améliorer leurs performances », M. Tebboune a précisé que « l’Algérie était prête à accueillir des matchs internationaux de football en coordination avec la Fédération internationale de football (FIFA), ainsi que les différentes finales organisées par la Confédération africaine de football (CAF) ».

Avant de conclure : ‘’Ces infrastructures doivent être bien entretenues, la moindre ampoule qui se grille doit être changée sur le champ’’, sinon on retombera dans les mêmes travers d’avant, avait averti le chef de l’Etat.

Les paroles du Président n’ont apparemment pas été écoutées, du ministre du secteur au dernier des responsables, puisque durant l’été 2023, la sélection nationale a été contrainte d’aller s’entraîner à Constantine, au stade du Chahid Hamlaoui et disputer son dernier match en septembre au stade du 19 mai 1956 d’Annaba face à la Tanzanie, pour le compte de la dernière journée des éliminatoires de la CAN 2023, sur une pelouse à peine praticable.

Et dire que trois mois auparavant, cette même pelouse était dans un excellent état lorsque les Verts de Belmadi avait livré leur match amical contre la Tunisie (1 à 1), en juin 2023.

Malheureusement, la problématique des terrains en gazon naturel n’a jamais été prise en charge sérieusement en Algérie, malgré tous les scandales qui ont défrayé la chronique, surtout après chaque été où souvent les terrains sont ‘’cramés’’ à cause de maladies cryptogamiques foudroyantes, aidées par des chaleurs extrêmes et un fort taux d’humidité, ou bien d’un laisser-aller en raison d’une irrigation défaillante.

De plus, le fait d’opter pour un seul gazon annuel, composé souvent des variétés d’herbe hivernales, pose désormais problème à cause du changement climatique, au moment où des spécialistes préconisent la mise en place de deux gazons, l’un pour l’hiver et un autre pour la période des grandes chaleurs, qui peut aller de juin à octobre.

Au lieu donc de faire le procès d’un Belmadi, excédé à chaque fois par des terrains pourris, que certains veulent faire passer pour du billard ou maquillent à la peinture verte pour masquer leur incompétence, ou de confier la gestion à n’importe quel quidam s’autoproclamant spécialiste du gazon, les secteurs concernés devraient se concerter, sous l’égide du MJS, pour mettre en place une filière spécialisée et confier la gestion d’amont en aval à des compétences ayant déjà fait leurs preuves pour éviter de tels scandales à l’avenir.

Plus grave encore, si le terrain gazonné est une affaire de métier et de spécialiste, que dire des tribunes laissées dans un état de dépotoir depuis le dernier MC Alger – MC Oran, match de la saison précédente. Les supporters du Mouloudia, qui accueillait à l’occasion de son match aller les libériens du FC Watenga, en tour préliminaire de la Ligue des Champions africaine, n’ont pas hésité à poster des vidéos sur les réseaux pour dénoncer l’état des lieux, après avoir payé leurs billets d’entrée !

Bien évidemment, alors que le match MC Alger – FC Watenga, n’était pas encore terminé, la nouvelle est tombée : le directeur par intérim de l’Office du complexe olympique (OCO) Mohamed Boudiaf, qui gère en même temps le stade Mandela, est limogé par le MJS, et remplacé par Yacine Kada, un cadre de la Direction de la jeunesse, des sports et des loisirs de la wilaya d’Alger.

On se demande d’ailleurs, comment une infrastructure comme le stade Mandela peut rester sans une structure de gestion depuis son inauguration à ce jour et demeure rattachée à un office (OCO Mohamed Boudiaf) durant toute cette période ?

Le ou les responsables de cette situation dramatique devront répondre de leur gestion, et surtout de leur incompétence pour avoir une fois de plus terni l’image de l’Algérie. 

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