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Football – Algérie : L’affaire de l’US Souf, au mauvais souvenir de celle du RC Kouba de 2008

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Tel un boomerang, l’affaire de l’US Souf est revenue à la face du football national et de ses institutions, et rappelle celle qui a défrayé la chronique en 2008 entre le RC Kouba et la fédération algérienne de football.

Fraîchement promu en Ligue 1 professionnelle au terme d’une saison 2022/2023 et ambitionnant de réaliser une grande saison pour faire honneur à toute une région et imiter d’autres clubs du grand sud, tels que la JS Saoura, l’US Biskra ou tout récemment un club des zones steppiques, le MC El-Bayadh, l’US Souf, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a vu ses espoirs fondre comme neige en plein soleil.

Et pour cause, la Ligue de football professionnel (LFP) avait refusé de délivrer au club les licences concernant ses nouvelles recrues, ce qui l’a contraint d’évoluer avec une composante diminuée et constituée essentiellement par des joueurs espoirs.

Avec le départ d’Abdelkrim Medaouar de son poste de président de la Ligue de football professionnel (LFP) au début du mois d’octobre 2023, suite à l’élection de Walid Sadi à la tête de la FAF, le club a poursuivi toute la phase-aller toujours sans ses recrues, enchaînant les contre-performances, terminant à la dernière place du classement et compromettant sérieusement son maintien parmi l’élite.

Dans son bras de fer avec la LFP et convaincu que ses droits ont été bafoués, l’US Souf avait saisi le Tribunal arbitral du sport algérien (TASL) qui ne lui a, malheureusement, pas donné raison puisqu’elle a été déboutée à deux reprises, en faveur de la LFP.

Le TAS de Lausanne rentre en jeu

Ne lâchant pas prise, le club décide de recourir cette fois au Tribunal arbitral du sport (TAS) de Lausanne qui prend l’affaire en main. Après plusieurs mois d’attente et consommant la relégation de son équipe senior en Ligue 2 amateur, le club Soufi reçoit une nouvelle du TAS de Lausanne qui a demandé à la FAF des explications sur cette affaire, considérant que le refus de délivrer des licences était injustifié de la part de la LFP.

La fédération algérienne de football est donc sommée de motiver la décision prise, et ce dans les meilleurs délais, vu que le coup d’envoi du championnat de Ligue 1 Mobilis est prévu les 19, 20 et 21 de ce mois, soit dans une quinzaine de jours.

Sur un autre plan, la communication faite sur ce dossier a été sciemment orientée de telle façon à faire croire que la responsabilité incombe au bureau de la LFP présidé à l’époque par Abdelkrim Medaouar. Or, la vérité est toute autre puisque le président de l’US Souf, Youcef Sakhri a fait une intervention médiatique, il y a deux jours, désignant directement la FAF qui a traîné en lenteur pour permettre au club de récupérer sa douzaine de licences.

Le président de la FAF, Walid Sadi, avait pourtant promis de régler ce problème en son temps, mais son secrétaire général, Nadir Bouzenad a fait la sourde tête sous prétexte que le club n’a pas réglé son contentieux financier avec la Chambre nationale de résolution des litiges (CNRL) et que le système FAF CONNECT était fermé, et donc il n’y avait plus de possibilité de délivrer lesdites licences.

Quand le RC Kouba fait plier la FAF

Aujourd’hui, la FAF est dans l’embarras car si elle ne donne pas des suites convaincantes et recevables au TAS de Lausanne, ce dernier n’hésitera pas à donner raison à l’USS, et dans ce cas sa réintégration parmi l’élite sera inéluctable. Dans ce cas, c’est tout le calendrier de la saison qui sera chamboulé et on risquerait de se retrouver avec une Ligue professionnelle composée de 17 clubs.

Cette situation rappelle cette affaire qui avait opposé en 2008 le club du RC Kouba et la fédération algérienne de football, présidée alors par Hamid Haddadj. Le club banlieusard n’avait pas lui aussi hésité à saisir le TAS de Lausanne après avoir épuisé tous les recours en Algérie. A l’époque, l’affaire avait porté sur les réserves introduites par l’USM El-Harrach lors de la rencontre de la 37ème journée de la Division 2 qui les a opposées (0 à 0), et ce concernant l’identité d’un joueur qui aurait joué alors qu’il devait être suspendu.

Il s’agissait de Samir Khellidi identifié comme étant Rabah Khellidi, dans un imbroglio qui a tenu en haleine l’opinion sportive des semaines durant, surtout après les sanctions du secrétaire du club Koubéen et de l’entraîneur d’une interdiction de banc de 15 jours et une défalcation de six points à l’équipe. 

Le mauvais traitement de ce dossier et le gain du match donné à l’USMH, a permis au MC El-Eulma d’accéder en compagnie du MSP Batna. Mais après une rude bataille menée sur un autre terrain, celui du TAS de Lausanne, vu que le TASL d’Alger avait à chaque fois donné raison à la FAF, le club banlieusard finira par avoir gain de cause, obligeant la fédération de payer 5000 francs suisses et la ligue de revoir sa copie pour la saison 2008/2009, malgré toutes les pressions et autres intimidations subies par le club Koubéen.

Se dirige-t-on vers une Ligue 1 à 17 clubs ?

Cela rappelle aussi le même calvaire vécu par le président de l’US Souf, Youcef Sakhri, d’abord suspendu pour six mois pour ses propos jugés inadmissibles contre la gestion de la ligue dirigée par le vice-président de la FAF, Mohamed Amine Mesloug, avant qu’il ne soit carrément suspendu pour quatre ans pour une soi-disant agression contre des officiels lors du match USS – ES Ben Aknoun.

Pour terminer avec l’affaire FAF – RCK, même la proposition d’augmenter la Ligue 1 de 16 à 18 clubs a reçu un niet de la part de la FAF qui, finalement, a abdiqué en intégrant le RC Kouba et en faisant jouer un championnat avec 17 clubs, où chaque journée il y en avait un qui était exempt.

Cette affaire avait noirci l’image de la FAF à l’époque, et celle de l’US Souf n’en est pas loin si aucune solution n’est trouvée dans les tous prochains jours. Même si sur le plan médiatique, cette affaire a été banalisée, notamment par les relais de la fédération, contrairement à celle de 2008 qui avait créé un tollé indescriptible.

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