Après avoir annoncé lors du dernier bureau fédéral que le nombre de joueurs étrangers restera figé à trois éléments par club, voilà que la Fédération algérienne de football se ravise et passe le curseur à cinq. Encore un rétropédalage.
Dans un récent article, Africa Foot United faisait part des dispositions prises récemment par la Fédération algérienne de football en ce qui concerne le transfert des joueurs étrangers.
Dans ce registre, la FAF avait affirmé que les clubs de la Ligue 1 professionnelle ne peuvent enregistrer qu’un maximum de trois joueurs étrangers dont l’âge ne peut dépasser les 30 ans ; et que le joueur étranger en question doit avoir cumulé au minimum cinq matchs officiels avec sa sélection nationale.
Pourtant, lors de l’assemblée générale ordinaire (AGO) de la Ligue de football professionnel (LFP), qui s’est tenue le 17 avril dernier au Centre technique national (CTN) de Sid Moussa, plusieurs présidents de clubs ont émis le vœu de voir ce nombre augmenter à cinq.
Deux sessions du bureau fédéral (mai et juin) ont pourtant eu lieu, mais la FAF n’a pas accédé à la doléance des clubs, notamment ceux appelés à se renforcer en prévision des compétitions continentales.
Alors pourquoi cette volte-face ? Alors que la fédération devait rester sur l’ancien schéma avec plus de durcissement en exigeant une caution bancaire l’équivalent de 12 mois de salaire pour tout joueur étranger recruté.
Selon des sources bien informées, le président de la FAF, Walid Sadi, a cédé à la doléance de la … JS Kabylie et de son président El-Hadi Ould Ali qui, lors de la visite du président de la république mercredi dernier, aurait demandé à ce que le nombre de joueurs étrangers recrutés soit révisé.
Pour gagner la sympathie du club-phare de la Kabylie, le président Sadi a, dès son retour à Alger, vite sollicité le Collège technique et son coordinateur-maison, Rabah Saâdane de passer la ‘’pilule’’ et donner ainsi la possibilité aux grosses cylindrées de pouvoir se renforcer.
Une décision qui risque d’être à double tranchant, car bien que bénéfique pour les agents et le business des transferts, elle freinera à coup certain la carrière et la promotion de jeunes talentueux au sein des groupes seniors. L’Euro 2024 gagné par une Espagne flamboyante de sa jeunesse ne semble pas inspirer les dirigeants du football algérien qui n’ont cure de la formation et le développement des talents locaux.
