C’est le grand cafouillage au sein des ligues de football de wilayas où la cooptation par la fédération algérienne de football d’experts au sein des assemblées générales fait désordre.
C’est au mépris de la loi et du silence complice du Ministère de la jeunesse et des sports que des Ligues de football de wilaya ont accepté la cooptation d’experts par la fédération algérienne de football au sein de leurs assemblées générales respectives, alors que d’autres ont refusé, désapprouvant cette démarche anticonstitutionnelle.
Cette situation inédite a provoqué un grand cafouillage et une cacophonie au sein de la famille du football où la sérénité et le respect de la réglementation ont laissé la place à des pratiques qu’on pensait révolues, mais qui par le truchement de la démarche entreprise par la fédération sont de retour, rappelant un certain sinistre passé.
A la veille d’assemblées générales électives de ces ligues, elles-mêmes liées par ricochet à celle de la FAF, les enjeux sont tels que tous les coups sont permis, y compris en procédant à des intimidations à peine voilées à l’adresse de certains dirigeants.
C’est ainsi qu’on a appris que des présidents de ligues sortants sont ‘’priés’’ de ne pas se présenter, à l’image de Mohamed Guernouz, président de la Ligue régionale de football de Blida, Yacine Benhamza, celui de la Ligue de Saïda ou bien Rachid Oukali, celui de la Ligue de la wilaya d’Alger. Au moment où certaines ligues sont déjà ‘’promises’’ comme la Ligue régionale de Blida où l’on parle de l’arrivée de Rachid Hamri, le président de la Ligue de la wilaya de Tipaza, alors que le membre du bureau fédéral Djamil Ould Amar, président de la commission finances – dont on n’a jamais vu le moindre rapport – et vice-président de la Ligue de la wilaya d’Alger serait candidat à cette même … ligue, faisant fi du cumul de la double fonction élective !
Le but dans cette manœuvre est de barrer la route à Rachid Oukali pour ne pas briguer un nouveau mandat, alors qu’il est toujours impliqué dans le dossier du CHAN 2022.
Cependant, selon nos informations, ce dernier ne compte pas faire marche arrière et devrait se représenter pour une éventuelle réélection, lui, dont l’assemblée générale a rejeté en bloc la cooptation du corps des experts lors d’une assemblée générale extraordinaire tenue la semaine dernière juste avant celle ordinaire qui a adopté les bilans moral et financier de l’année 2024, tout en donnant le quitus au président sortant.
En somme, au lieu donc de laisser jouer la règle de la démocratie et du débat autour des programmes et autres projets, la fédération version Walid Sadi semble vouloir revenir à l’époque de l’autoritarisme et de la manière forte pour remodeler le paysage footballistique pour des raisons évidentes.