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Football – Algérie : Caduque, le projet du contrat du joueur professionnel tombe à l’eau

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Algérie Foot – Annoncé en grandes pompes comme étant le projet qui va ‘’révolutionner’’ la relation contractuelle des joueurs professionnels en Algérie, le nouveau contrat de travail est finalement tombé à l’eau.

La Fédération algérienne de football en a fait son cheval de bataille : le nouveau contrat du joueur professionnel. Annoncé en grandes pompes en début d’année, ce projet est apparemment tombé à l’eau, car rejeté en bloc par les clubs professionnels. En effet, en janvier dernier, lors d’une réunion regroupant les présidents des clubs professionnels, le secrétaire général de la FAF, Nadir Bouzenad, avait exposé et détaillé le projet d’un nouveau contrat de travail pour les footballeurs. Un projet dont il a fait une affaire ‘’personnelle’’ depuis quelques années déjà.

Seulement, et à l’issue des premières discussions et de débats ledit projet n’a pas trouvé échos auprès des dirigeants des clubs de la Ligue 1 professionnelle, dont certains avaient déclaré avoir rejeté la proposition faite par la fédération. Ce qui a amené cette dernière à organiser d’autres tours de table pour trouver un consensus autour de cette question dont l’arrière-pensée de la fédération c’est de réduire le nombre de contentieux atterrissant au niveau de la Chambre nationale de résolution de litiges (CNRL) et toutes ses affaires qui finissent au niveau des tribunaux si ce n’est carrément à la FIFA.

Par ailleurs, quelques semaines seulement après son annonce, cette proposition de la FAF est venue en contradiction avec la mesure du Ministère de la jeunesse et des sports (MJS) qui consiste à renforcer les contrats et surtout à plafonner les salaires, afin d’en réduire la masse salariale en elle-même.

Le département d’Abderrahmane Hammad voudrait justement amener la Fédération algérienne de football et ses démembrements à observer l’application stricte et rigoureuse du décret exécutif n°15-73 et du décret n°16-152 du 23 mai 2016 fixant l’assiette, le taux de cotisation et les prestations de sécurité sociale auxquelles ouvrent droit l’encadrement technique sportif et les sportifs du club sportif professionnel.

Lors d’une session à l’Assemblée nationale populaire (APN), tenue en pars dernier, le ministre avait évoqué, entre autres mesures à venir, le plafonnement des salaires (ou de la masse salariale), où il sera fait obligation aux clubs professionnels de déclarer aux services des impôts les salaires des joueurs, entraîneurs et autres employés techniques et administratifs des clubs de la Ligue 1 ainsi qu’aux services de la Caisse nationale des assurances sociales des travailleurs salariés (CNAS).

Maintenant que la saison 2024/2025 a débuté avec le début des transferts et la signature de nouveaux contrats, les clubs, surtout ceux détenus par des entités publiques, ont fait fi du nouveau contrat proposé par la fédération, dont les concepteurs ont fini par bien le ranger dans un tiroir.

La prime de signature est toujours d’usage

Evidemment, l’échec de ce nouveau contrat de travail est passé sous silence et le vœu pieux de la fédération de mettre fin à la prime de signature s’est avéré vain, alors que le salaire d’un joueur professionnel devait être calculé sur la base de 18 fois le salaire national minimum garanti (SNMG) imposable et soumis aux cotisations sociales, auquel on devrait rajouter une prime de rendement ou de performance soumise, elle, à négociation entre le joueur et le club.

Une fois accordée, cette prime est départagée en trois parties : les deux premières sont accordées au joueur, quels que soient les résultats, alors que la troisième est subordonnée à l’atteinte des résultats et autres objectifs du club. Cela laisse supposer que les clubs cesseront de payer leurs joueurs à partir du moment où le club se classe parmi les derniers, ce qui va engendrer d’autres problèmes de démobilisation qui peuvent entraîner du chômage technique ou des comportements remettant en cause l’intégrité de la compétition et l’éthique sportive.

Sur un autre plan, les promesses de la fédération de venir en aide aux clubs n’ayant pas d’entreprises ou de sponsors pour assurer un minimum de financement et de fonctionnement, ne sont toujours pas tenues, ce qui accentue davantage les inégalités entre les dits clubs de la Ligue 1 professionnelle.

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