Le retour d’Abdelkrim Medaouar aux affaires du football semble déranger la quiétude de ceux qui ont tout fait à le dégager de la Ligue de football professionnel (LFP). Décryptage.
Durant les dernières heures, quelques relais et sous-traitants de la fédération algérienne de football se sont excités en sortant du bois à cause de l’annonce du retour d’Abdelkrim Medaouar aux affaires du football, à travers son club de toujours l’ASO Chlef.
En effet, Medaouar a été désigné en qualité de président du conseil d’administration de la société sportive par actions ASO Chlef, ce qui fait de lui de nouveau le patron du club chélifien.
Après avoir observé une absence (et un silence) de plus d’une dizaine de mois, suite à son limogeage de la Ligue de football professionnel (LFP) par la nouvelle équipe fédérale emmenée par Walid Sadi, Abdelkrim Medaouar a refait surface cette semaine à la tête de son club où aucune réglementation ne le lui interdit.
Des relais ont rapporté que Medaouar ne pourra assister à aucune réunion officielle à cause de la sanction qui lui a été infligée et donc ne peut mener aucune activité jusqu’à la fin de l’enquête (audit). Or, les bilans moral et financier de l’exercice 2023 de la LFP, présidée durant les deux tiers de cette année 2023 par Abdelkrim Medaouar ont été approuvés le 17 avril 2024 lors de l’assemblée générale ordinaire (AGO) qui s’est déroulée au Centre technique national de Sidi Moussa. Ce qui signifie que sa gestion ne souffre d’aucune irrégularité.
Mieux encore, lors de sa destitution en octobre 2023, la FAF avait affirmé dans un communiqué, que Medaouar sera suspendu jusqu’à la tenue de l’assemblée générale ordinaire (AGO) de l’instance fédérale où son sort devait être examiné et tranché. Là aussi, lors de l’AGO de la FAF du 25 mai dernier, à aucun moment le cas d’Abdelkrim Medaouar n’a été évoqué et ni l’intéressé n’a été notifié d’une quelconque décision.
Cela prouve, qu’en absence de tout rapport d’audit compromettant et de toute sanction notifiée ou radiation, Medaouar a le droit de retrouver ses activités le plus normalement du monde.
Pour leur part, la FAF et la LFP observent officiellement le silence, mais leurs relais donnent des signes d’excitation à l’idée du retour de Medaouar en avançant que les instances du football rejetteront tout document émanant de l’ASO Chlef signé par son nouveau PCA, que ce dernier n’assistera à aucune réunion officielle et qu’il en sera ainsi jusqu’à la fin de l’enquête (sic !)
Par ailleurs, la direction de l’ASO Chlef a tenu à répondre officiellement par le biais dun communiqué aux allégations de ces mêmes relais médiatiques par rapport à la suspension de l’entraîneur Samir Zaoui qui, selon eux, ne pourrait être sur le banc de son équipe au coup d’envoi du championnat le 14 septembre prochain en raison de la suspension de 6 mois que lui a infligé la commission de discipline de la LFP lorsqu’il était le coach du SKAF El-Khemis.
Sauf que son dernier club a introduit un recours qui a permis de réduire cette sentence à six mois dont deux en sursis (non exécutoire), ce qui signifie que la sanction de Zaoui sera levée le 2 septembre 2024 et non pas en octobre, et que celui-ci pourra diriger le premier match de son équipe prévu le samedi 14 septembre contre le Paradou AC.