Finances – Algérie Foot : En avril dernier, on faisait le point sur l’épineux problème financier des clubs avec les joueurs et les entraîneurs pour lequel la Fédération algérienne de football avait promis de trouver des solutions. La situation n’a guère évolué et certains joueurs veulent recourir à la FIFA.
A deux journées de la fin du championnat de Ligue 1 Mobilis, la grogne monte d’un cran du côté des joueurs dont le contentieux financier n’a toujours pas été réglé avec leurs clubs, malgré toutes les promesses et la décision prise par la Fédération algérienne de football de régler cette problématique en mettant en place une démarche commune.
En effet, au lendemain de son élection, le président Walid Sadi avait réuni les représentants des entraîneurs et des joueurs créanciers ainsi que les clubs pour parvenir, selon un communiqué publié sur le site officiel de la FAF, à un accord consensuel de règlement à l’amiable de ces créances, et ce sur la base d’un échéancier à négocier entre les parties.
Pour renforcer cette démarche, la FAF, toujours selon le même communiqué, a mis en place un groupe de travail dirigé par le secrétaire général de la fédération et composé des représentants des clubs, joueurs et entraîneurs, puisque même ces derniers sont concernés par cette épineuse problématique qui empoisonne la vie des clubs et empêche leur bon fonctionnement.
A partir de là, chaque club concerné était convié à conclure des accords de conciliation avec ses créanciers, même si certains estimèrent déjà que cette démarche n’allait que reporter l’échéance, au-delà des intentions de vouloir débloquer la situation et permettre au championnat de démarrer, puisque bon nombre de clubs étaient interdits de recruter.
Et encore une fois, la fédération, dans un élan de ‘’solidarité’’, a décidé de mettre la main à la poche en accordant des prêts remboursables aux clubs selon le cas, pour le règlement de la première tranche contenue dans la convention.
Pour mettre un deadline, la FAF a donné jusqu’à la fin de l’actuelle saison (2023/2024) pour le règlement de ce contentieux, faute de quoi, précise le fameux communiqué de la fédération, aucun club qui n’aurait pas réglé ses dettes vis-à-vis des anciens joueurs et entraîneur ne pourra pas bénéficier de nouvelles licences pour la saison 2024/2025.
Quand le secrétaire général transgresse la réglementation
Aux dernières nouvelles, ils sont nombreux les clubs des différents paliers qui n’ont toujours pas réglé totalement leurs contentieux, ce qui les expose aux menaces de la fédération d’une interdiction de recrutement et de retomber dans le même cercle vicieux. Et les raisons sont diverses, malgré l’effort de la fédération d’avancer une partie de ces dettes.
L’histoire a donc tendance à se répéter et le début de la prochaine saison connaîtra les mêmes problèmes, d’où la question : était-ce la meilleure solution de régler ces contentieux en recourant à des prêts que plusieurs clubs ne rembourseront pas et qui ne suffiraient pas à couvrir ?
Autre question : que se passe-t-il au sein de la Chambre nationale de résolution des litiges (CNRL) ? Vidée de ses membres, la CNRL se limite aujourd’hui au seul Me Youcef Hamouda, avec comme signataire des décisions non pas ce dernier, mais le … secrétaire général, Nadir Bouzenad ! Ce qui est tout simplement interdit car il s’agit d’un organe indépendant et que l’acte de signer incombe au premier responsable de cette structure, ce qui suscite moult interrogations sur cette attitude et ce qui se cache derrière.
Quant aux joueurs qui attendent toujours leur argent, nombreux parmi eux sont décidés à recourir à la FIFA car ils ne croient plus ni aux clubs, et encore moins à la fédération qui s’est pourtant engagée à régler ce problème une fois pour toute. Facile à dire, mais difficile à faire, surtout quand on passe de l’autre côté de la barrière.
