Démissionnaire de la Ligue de football amateur (LFA) en 2021, l’ex-directeur général Pierre Samsonoff a décidé de jouer aux trouble-fêtes en se présentant à la présidence de la Fédération française de football (FFF) dont l’élection est prévue le 14 décembre prochain.
On ne l’attendait pas vraiment, mais il vient de déclarer sa candidature pour la présidence de la Fédération française de football (FFF) que préside Phillipe Diallo qui a assuré l’intérim après la démission de Noel Le Graët entre le 11 janvier et le 10 juin 2023 avant qu’il ne soit élu pour terminer le mandat de l’ancien maire socialiste de Guingamp.
A 47 ans, Pierre Samsonoff a décidé de se lancer dans la bataille, non pas comme second couteau, mais comme porteur d’un projet novateur et alternatif fruit d’une réflexion menée depuis plusieurs mois avec un groupe de dirigeants du football amateur, mais également professionnel. Une vision différente que celle portée par l’actuelle équipe fédérale, qui semble plutôt poursuivre la politique de Noël Le Graët,
Samsonoff souffre lui aussi de cette proximité avec l’ancien patron de la FFF, sauf que ce dernier a tenu à se démarquer en reconnaissant avoir beaucoup appris à ses côtés, mais il marqua ses différences lorsqu’il décida de quitter son poste en 2021, contrairement à ceux, élus, restés à leur poste après son départ.
Ayant à son actif un long parcours dans le football français, Samsonoff a occupé plusieurs fonctions comme administrateur de l’En Avant Guingamp jusqu’en 2016, puis dirigeant à l’US Saint-Malo avant d’occuper la fonction de directeur général de la Ligue de football amateur dont il démissionnera en 2021.
Sa connaissance du football amateur fait de lui le candidat d’une vision différente où l’argent a pris le dessus sur le reste, engendrant des dysfonctionnements au niveau des instances à des niveaux différents.
Pour ses premières déclarations aux médias, après l’annonce de sa candidature, Samsonoff a lancé plusieurs idées et solutions – intéressantes – pour redonner un nouveau souffle au football amateur et celui professionnel.
Concernant sa liste, l’ancien directeur général de la LFA reconnait la difficulté de constituer un bureau fédéral contre une équipe déjà en place, mais il s’est dit en discussion avec plusieurs acteurs issus de tous les footballs, tout en révélant les noms de trois présidents de districts qu’ils qualifient de personnalités qualifiées et engagées : Jérôme Boscari (Tarn-et-Garonne), Marco Sentein (Haute-Garonne) et Christophe Cailliet (Yonne).
Sentant le souffle de Samsonoff dans le dos, Phillipe Diallo n’a pas hésité de faire le déplacement le week-end dernier pour assister à l’élection de la Ligue des Pays de la Loire, et saisir l’occasion pour faire … campagne !
Ce qui est certain, c’est que Samsonoff et son équipe entameront dans quelques jours leur tournée de proximité à travers les régions et les départements, tout en créant une plateforme de contribution pour faire connaître leur programme et donner la possibilité aux acteurs du football de l’enrichir.
Un programme qui promet une meilleure représentativité des clubs amateurs dans la gouvernance de la FFF en permettant à ces derniers d’assister à toutes les assemblées en dehors de celle élective où ils seront présents pour la première fois. Apporter des amendements à même faciliter les procédures et les règlements et d’adapter la politique d’aide fédérale aux clubs et aux ligues.
Le football professionnel sera également au centre des intérêts de Samsonoff et son équipe, dans un contexte économique difficile, surtout avec la récente crise de diffuseur en proposant de faciliter l’accès aux acteurs du football tout comme la problématique de l’arbitrage qui nécessiterait de créer davantage de confiance avec les pratiquants et les clubs.
En somme, Samsonoff souhaite une fédération à l’écoute et au service des clubs et de ses démembrements pour répondre à ses moindres doléances, et ne pas raisonner en vase clos face aux événements subits, notamment le phénomène de la violence qui prend de l’ampleur sur et autour des terrains.
Enfin, interrogé sur le sélectionneur des Bleus, Didier Deschamps, Samsonoff a indiqué que ce dernier ne doit pas être un sujet de campagne électorale par respect à sa personne et au travail qu’il mène depuis 2012. En revanche, ce n’est pas le cas pour la gestion des autres sélections, comme ce fut le cas pour Thierry Henry, le sélectionneur des Olympiques, et Hervé Renard, celui des Bleues, qui ont dû quitter leurs fonctions avant la fin de leur contrat.