La fenêtre FIFA de mars 2025, prévue du 17 au 25 mars, s’ouvre sous de sombres auspices pour les sélections africaines.
Alors que les éliminatoires de la Coupe du Monde 2026 en zone Afrique débutent ce mercredi 19 mars, une vague de blessures frappe de plein fouet des joueurs clés, plongeant les sélectionneurs dans l’incertitude. Entre forfaits confirmés et doutes médicaux, cette situation relance le débat sur la surcharge du calendrier et ses conséquences sur la santé des joueurs.
Une liste de blessés qui s’allonge dangereusement
La liste des blessés s’allonge à un rythme inquiétant, touchant des joueurs essentiels de plusieurs sélections africaines. En Algérie, Himad Abdelli, milieu de terrain d’Angers, a été contraint de déclarer forfait après une lésion à la cuisse lors du match de Ligue 1 face à Monaco. Abdelli, un élément clé du milieu de terrain algérien, manquera des matchs cruciaux face au Botswana le 21 mars et face au Mozambique le 29 mars pour la qualification au Mondial 2026. Son absence oblige le sélectionneur des Fennecs, Vladimir Petković, à revoir sa stratégie et à tester de nouvelles options.
Du côté du Sénégal, la situation est encore plus critique. Nicolas Jackson, l’attaquant de Chelsea, souffre d’une blessure aux ischio-jambiers et ne reviendra pas avant la fin de la trêve internationale. Avec 9 buts et 5 passes décisives en Premier League cette saison, Jackson était l’un des atouts majeurs des Lions de la Téranga. Son forfait est un coup dur pour l’équipe, qui perd en puissance offensive. Autre inquiétude majeure : Iliman Ndiaye. L’attaquant d’Everton, en pleine forme avec 3 buts lors de ses 3 derniers matchs, avait quitté le terrain en pleurs lors du derby de la Merseyside il y a un mois. Lui aussi est forfait.
Le débat sur la surcharge du calendrier relancé
Cette vague de blessures relance le débat sur la surcharge du calendrier footballistique. Entre les matchs de club, les compétitions internationales et les éliminatoires, les joueurs sont poussés à leurs limites physiques. Les sélectionneurs et les clubs doivent trouver un équilibre pour préserver la santé des athlètes, sous peine de voir cette situation se répéter à chaque fenêtre FIFA. Les sélections africaines, souvent moins bien dotées en profondeur d’effectif que leurs homologues européennes ou sud-américaines, sont particulièrement vulnérables à ces absences. La perte de joueurs clés comme Nicolas Jackson, Iliman Ndiaye ou Hamed Junior Traoré (cote d ivoire) compromet les chances de qualification pour le Mondial 2026.
Face à cette situation, les appels à une réforme du calendrier se multiplient. Les syndicats de joueurs et certains entraîneurs réclament une meilleure gestion des périodes de repos et une réduction du nombre de matchs. Sans changement, le risque de voir d’autres joueurs succomber à la fatigue et aux blessures reste élevé.
Les sélectionneurs face au défi de l’adaptation
Les sélectionneurs africains doivent faire preuve de créativité pour surmonter ces défis. Pour le Sénégal, Pape Thiaw pourrait tester de nouveaux gardiens comme Yehvann Diouf ou Ngagne Demba Thiam en l’absence de Seny Dieng, dont la saison est terminée après une rupture du tendon d’Achille. L’Algérie, quant à elle, avait déjà perdu plusieurs joueurs importants. Parmi eux, Baghdad Bounedjah, Houssem Aouar, Ramez Zerrouki et Mohamed Amine Tougai, tous blessés et contraints de renoncer à la sélection. En Côte d’Ivoire, Emerse Faé devra compter sur Mohamed Baba Diomandé pour compenser l’absence de Hamed Junior Traoré. Quant à l’Algérie, le sélectionneur devra revoir son dispositif tactique pour pallier le forfait de tous ces cadres.
Une opportunité pour les jeunes talents
Malgré ces difficultés, les sélections africaines restent déterminées à briller lors des éliminatoires. Les jeunes talents et les joueurs moins expérimentés auront l’occasion de se montrer à la hauteur et de prendre leur chance sur la scène internationale. Cette situation, bien que préoccupante, pourrait révéler de nouveaux visages et renforcer la profondeur des effectifs à long terme.
Un test de résilience pour les sélections africaines
La fenêtre FIFA de mars 2025 s’annonce comme un véritable test pour les sélections africaines. Alors que les éliminatoires du Mondial 2026 approchent, ces blessures rappellent l’urgence de repenser le calendrier et de mieux protéger les joueurs. Les sélectionneurs devront faire preuve de résilience et d’ingéniosité pour surmonter ces défis et garder leurs équipes compétitives.