Au vu de l’évolution des choses, depuis l’arrivée de Walid Sadi à la tête de la Fédération algérienne de football, c’est le scénario de septembre 2023 qui se prépare à être réédité en 2025.
Tous les coups sont permis pour se frayer un chemin pour l’élection de la Fédération algérienne de football de 2025. Pour ceux, incrédules, qui pensent que l’échéance est encore lointaine, ils peuvent se mettre un doigt dans le nez. La feuille de route pour permettre à l’actuelle équipe fédérale, emmenée par Walid Sadi, de briguer le prochain mandat (2024-2028) est déjà en marche depuis l’élection de ce dernier le 21 septembre 2023.
Dès lors que l’ambition est clairement affichée, la machine s’est ébranlée pour, dans un premier temps écarter tous les candidats potentiels, ensuite reformater la composition de l’assemblée générale pour qu’elle soit entièrement acquise et enfin ternir l’image de tous ceux qui ont géré entre 2017 et 2023, à savoir les Kheireddine Zetchi, Amara Charaf-eddine et Djahid Zefizef, pour se donner bonne conscience et passer pour les sauveurs du football algérien.
Quitte à jeter en pâture d’ex et actuels personnels de la fédération pour donner cette illusion aux yeux de l’opinion de changement et de lutte contre la ‘’corruption’’ qui, malheureusement, n’existe que dans des esprits malveillants et cyniques. Un document du bilan relatif à la régie caisse en devises a été fuité ce lundi pour faire diversion et crier au loup, alors qu’il s’agit d’une simple opération recouvrement de créances auprès de ces agents que la fédération aurait pu mener sans ce tapage, en passant par les procédures habituelles (courrier, rappels, mise en demeure, mise en demeure avec huissier de justice avant que la justice elle-même n’intervienne pour permettre à la FAF de recouvrer son dû).
Mais, de là à faire passer une ex-sélectionneuse nationale, Radia Fertoul pour ne pas la nommer, pour une ‘’voleuse’’ à cause de 1305,30 DA, ou bien Jésus Canadas, un ex-adjoint d’Alcaraz, le sélectionneur national (juin – octobre 2017) pour 2 126,9 DA, est une honte.
Même les autres, à savoir des employés actuels de la fédération, que sont Sid Ahmed Belmahi, administrateur de la sélection (935 264,90 DA), Ismahan Daya, administratrice de la sélection féminine (99 743,57 DA) ; Imad Mhamdioua, chargé du protocole en congé de mise en disponibilité (182 921,40 DA), ou bien d’anciens employés comme Amine Labdi, l’ex-manager de la sélection A (166 430 DA), voir Amara Bahloul, ancien membre du bureau fédéral (102 600 DA), se retrouvent sur la place publique pour des broutilles, alors que plusieurs d’entre eux estiment qu’ils ne sont même pas au courant de ces situations et encore moins avoir été relancés !
Une véritable chasse aux sorcières, dans la lignée des suspensions d’Abdelkrim Medaouar, président de la Ligue de football professionnel, Ali Malek, président de la Ligue nationale de football amateur, Amar Bahloul, président de la Ligue régionale d’Annaba, les exclusions de Djahid Zefizef et Amara Charaf-eddine, présidents de la FAF démissionnaires, tous mis hors-jeu.
On pourra rajouter Meziane Ighil, écarté de la course à l’élection de la FAF de septembre 2023 pour une histoire de mandatement qui n’a guère convaincu les observateurs avisés, l’Amicale des anciens internationaux de football (AAIF), dont le représentant a été zappé lors de la dernière AGO de la FAF et Rachid Oukali, président de la Ligue de football de la wilaya d’Alger et président du Comité d’organisation local (COL) du CHAN 2022, qui vient de faire l’objet d’un véritable procès toujours lors de la dernière AGO pour sa gestion, jugée désastreuse de ce dossier. Tous des potentiels candidats à l’élection de la FAF.
A qui le tour, dans les semaines et mois à venir ? A ce rythme, et avec le soutien du ministère de tutelle, Sadi fera le vide autour de lui en préparant le chemin pour une reconduction de l’actuelle équipe fédérale, emmenée par Walid Sadi.
Pour autant, la route n’est pas aussi aisée, connaissant le milieu du football algérien et les échéances politiques à venir, sans occulter la situation financière plus qu’inquiétante décriée par Sadi en personne, samedi lors de l’AGO, où il est question de plus de 700 milliards de centimes (48 millions d’euros) à éponger, dues essentiellement à l’organisation du CHAN 2022 et de la CAN U17 – 2023.
Une ardoise que l’équipe fédérale devra prendre en charge, sans pour autant en faire un subterfuge pour tromper l’opinion et jeter l’anathème sur d’autres.
